Une maison en dur

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Une maison en dur

«  Ma maison, je vais la faire grande. […] Il y a des gens ici qui veulent montrer ce que c’est que d’être quelqu’un. […] Et ma maison, je vais me battre. Demain je vais au collectif de construction. »
– José Vieira, Minguito, 1999

Dans le cadre de l’aide apportée aux assentamentos par l’INCRA, les parceleiros bénéficient d’une subvention pour acheter les matériaux nécessaires à la construction de nouvelles maisons. Cela leur permettra d’habiter chez eux, dans une maison en dur, alors que la plupart ont toujours vécu dans des maisons de torchis ou des cabanes, qui souvent ne leur appartenaient même pas.

En septembre 1999, nous assistons aux premières étapes de la construction des nouvelles maisons à Minguito ; les parceleiros ont voulu regrouper les maisons dans une agroville en bordure de la route, non loin de la sortie de Rio Formoso. Les parceleiros attendent avec impatience l’arrivée de l’électricité. Beaucoup insistent sur l’avantage que constitue la proximité de l’école, où leurs enfants pourront aller.

Le terrain a été divisé en lots de 30 mètres sur 15. L’INCRA a fourni un plan-type, que personne ne semble vouloir respecter ; il y a au contraire une sorte de concurrence à celui qui fera la plus belle maison. Les uns travaillent en collectif de parceleiros ; d’autres préfèrent bâtir en famille, ou avec des amis.

Construction collective d’une maison dans l’agrovila.
Minguito, 21 septembre 1999. Plusieurs parceleiros sont réunis pour la construction en commun des maisons. C’est celle de José Vieira que l’on est en train de bâtir. Il veut continuer à vivre sur sa parcelle, mais venir le week-end à l’agroville. Celui qui tient la truelle est Coca, le jeune trésorier de l’Association des parceleiros : il a été maçon et guide le travail des autres.