Épilogue (novembre 2002)

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En septembre 2000, un arrêté présidentiel a exclu du processus d’expropriation toute propriété faisant l’objet d’une occupation illégale, ce qui aboutit à rendre impossible les campements comme mode de revendication privilégié.

Ceux-ci ont alors été installés en bordure de la propriété visée, notamment sur les bords des routes fédérales, qui appartiennent à l’Etat. L’élection de Lula devrait à nouveau changer les règles du jeu.

En novembre 2002, les dirigeants syndicaux de Rio Formoso (eux-mêmes parceleiros) font un bilan mitigé de l’expérience des assentiments.

Très peu de bénéficiaires arrivent à vivre de leur production ; ils se plaignent notamment de l’absence d’assistance adéquate. Ils accusent ainsi l’INCRA d’avoir encouragé les bénéficiaires à acheter des pompes électriques pour irriguer les parcelles, mais de n’avoir jamais réalisé les travaux d’électrification promis, si bien que beaucoup de parceleiros, pressés par le besoin, ont fini par brader leur pompe à un propriétaire du coin.

Les syndicalistes espèrent cependant que l’arrivée au pouvoir de Lula va permettre de réaliser une « vraie politique de réforme agraire » et de relancer de nouveaux projets.