Vacarme 71 / Cahier

QuelLE hystérique êtes-vous ?

par

12 questions et 4 profils pour vous réaliser dans cet intense vertige

01. Votre tempérament ?

A. Expressif
B. Subversif 
C. Excessif
D. Possessif

02. Vous allez

A. Tout droit
B. À vau-l’eau 
C. Trop loin
D. Aux fraises

03. Le plus souvent, vous pleurez de ?

A. Bonheur
B. Douleur
C. Peur
D. Vos erreurs

04. Vous tombez ?

A. Dans ses bras
B. Bien bas
C. De haut
D. Le masque

05. Vous êtes pessimiste, à propos de ?

A. La société
B. Les individuEs
C. L’amour
D. L’existence

06. Vous êtes optimiste, à propos de ?

A. La société
B. Les individuEs
C. L’amour
D. L’existence

07. Vous chantez ?

A. À tue-tête
B. Toujours
C. Jamais
D. Celle du cygne

08. Le sexe c’est pour vous ?

A. Un paravent 
B. Une fête
C. Une division
D. Une émancipation

09. Votre corps ?

A. S’éveille à la fureur
B. En retrait
C. Est saturé
D. Se dissout

10. Votre conscience politique est ?

A. Singulière
B. Plurielle
C. Ancrée
D. À la marge

11. Vous êtes tentéE par ?

A. L’effacement
B. Le mouvement
C. La rupture
D. La résistance

12. Les drames modèlent ?

A. Vos impressions
B. Vos désirs
C. Vos pensées
D. Vos silences

Résultats

1A ◼︎B ◆C ●D ▲
2A ◆B ●C ▲D ◼︎
3A ◆B ◼︎C ●D ▲
4A ◼︎B ●C ▲D ◆
5A ●B ◼︎C ◆D ▲
6A ●B ◼︎C ◆D ▲ 
7A ◆B ◼︎C ▲D ●
8A ▲B ◼︎C ●D ◆
9A ◼︎B ▲C ◆D ●
10A ▲B ●C ◼︎D ◆
11A ●B ◼︎C ▲D ◆
12A ◆B ◼︎C ▲D ●

Faites les comptes

Une majorité de ◼︎ vous êtes celle des corps

De la chair vous en défiez toutes les limites. FamilièrE de ce lieu qui est vôtre, vous compensez par de denses échappées, le manque de souffle, la lourdeur ressentie. ParcouruE par les attraits organiques des plaisirs vacillants, vous traversez les effondrements comme les libres ivresses, vous défaisant de l’illusion du contrôle pour les pulsions vitales de l’état sensible. Le vide de vos blessures comme passager, vous faites défiler les couleurs primaires comme les mots qui blessent. Dans une fuite organisée de l’autre en soi, vous vous essayez encore et encore à la rage de l’abandon. DébordéE par la densité du présent dans l’appel du toujours vous vous glissez dans le vertige de l’incertitude.

Une majorité de ◆ vous êtes celle des sentiments

L’amour est un décor qui travestit vos angoisses en nécessaire excitation. Vous vous immergez en toute plénitude dans le ravissement de cette attente. Elle/Il devient l’épicentre, celle/celui qui par sa simple existence qui s’unit à la vôtre comblera les lacunes, annulera les peines, vous éloignera du sol. Les pleurs et les chutes sont sans importance face aux mélanges, à l’éternel recommencement des attachements. La fulgurance et l’évidence se glissent dans la mise en scène du tourbillon qui ravage les sourires, sur le chemin de l’inventaire des splendides tendresses. Les promesses des lèvres l’emportent sur les larmes. L’emprise du malentendu suit les caresses résolues des espérances.

Une majorité de ● vous êtes celle de la foule

Le phénomène de la manifestation déclenche une mise à nue qui porte en elle la gravité de ce qu’on laisse derrière soi. Puisant dans l’altération des sens une trouble ferveur, vous suivez à compte à rebours les traces de l’éclat dissolu dans ­l’action. Sur le fil de la tentation du lâcher prise, vous transformez l’agitation en exaltation d’idéaux. Amplifiant l’ardente perception de l’espace et du temps de réminiscences pesantes, vous inventez de vos gestes saccadés une armure. BlottiE entre énigme et impossible, vous allégez de précieux murmures les émois volubiles pour retrouver derrières les regrets désaxés, l’histoire des hasards qui parcours les grands soirs et leurs promesses.

Une majorité de ▲ vous êtes celle de l’égotisme

Dans l’entre soi de l’épopée dépressive, vos déplacements perpétuent la solitude de l’insatisfaction. La frustration amène vers les manques qui creusent les refus, pour y inscrire l’étincelle des premiers songes. La sidération dit la justesse des souhaits de plaisir et l’évitement provoqué. La fougue de vos demandes suspend vos faiblesses. Avide d’ailleurs, autrement, vous aspirez à la liberté des choix sans contraintes. Concevant d’étranges abandons pour cacher le deuil des actions inaccessibles, vous permutez vos regards nerveux pour d’autres, graves, à contre-courant des compositions déceptives. Reste à épuiser la contradiction de la fuite éperdue et de la permanence des élans.

Post-scriptum

Rachel Easterman-Ulmann est une fée variant les plaisirs de l’existence entre le militantisme, l’art, la poésie et la mode. http://rachel-easterman-ulmann.blog... & http://roseisaroserebelle.blogspot.fr.