la dette oppressive, la Grèce opprimée

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Le peuple grec a toujours cherché à reconquérir son indépendance face à des impérialismes oppresseurs multiples. Chaque fois, ils lui refusèrent le droit à l’existence souveraine comme peuple, le droit à l’existence ordinaire comme population. Revenir sur le cas grec, c’est revenir sur les pratiques oppressives des peuples dominants dans l’espace supposé démocratique de notre Europe. La loi est alors le dernier raffinement de la tyrannie. La dette le nom propret qu’on lui donne aujourd’hui.

Le prix payé par les Grecs pour leur indépendance en 1821 a été très élevé. Lorsque les Grecs se libérèrent enfin du joug ottoman, après quatre cents ans d’occupation et d’innombrables pillages, ils le firent en faisant appel à certaines puissances étrangères qui se coalisèrent moins pour venir en aide aux insurgés grecs que pour affaiblir l’empire ottoman. Libérés progressivement, les Grecs n’allaient pourtant pas pouvoir choisir librement de fonder leurs institutions et leur mode de gouvernement. Un roi leur est imposé : Othon, un Bavarois, élu roi de Grèce par les puissances signataires des protocoles de Londres de 1832.

Par ailleurs, le jeune État grec, privé de toute base fiscale mais devant néanmoins assurer le train de vie des têtes couronnées qui le dirigent, naît endetté. Et il n’est sans doute pas inutile de rappeler que les faillites de cet État ont été nombreuses à se succéder. La Grèce a le privilège d’avoir été la cible des agences de notation dès 1931 : cette année-là, Moody’s dégradait sa note. L’année suivante, la Grèce fait défaut sur sa dette. Les Grecs sont ruinés par l’inflation et la dévaluation de la drachme. Les émeutes se multiplient et le gouvernement de Vénizelos [1] est battu aux élections fin 1932. La monarchie est restaurée en 1935 et le général Metaxas s’empare du pouvoir par un coup d’État l’année suivante. Près de quinze mille Grecs furent arrêtés et torturés durant les cinq ans de la dictature de Metaxas lequel déclara les grèves illégales et instaura la censure.

Parce qu’il avait refusé la traversée de son territoire par les armées de Mussolini, n’accédant pas à l’ultimatum de ce dernier qui lui enjoignait d’autoriser l’occupation par les armées italiennes de tous les sites grecs considérés comme stratégiques, le dictateur Metaxas se rendit célèbre et d’une certaine manière populaire. Le jour de la fête nationale grecque est le 25 mars, jour où Metaxas dit simplement « non » à l’ultimatum italien. Les troupes italiennes tentèrent alors d’envahir la Grèce, ce qui se solda par un véritable fiasco. La défense grecque repoussa les Italiens en Albanie. Ce revers très grave obligea l’armée allemande à intervenir. Celle-ci dut mobiliser des forces considérables pour tenter de vaincre la résistance des Grecs, en particulier en Crète. La « bataille de Crète », la plus vaste opération aéroportée de l’histoire, durera plus de dix jours (mai 1941), les pertes allemandes y furent considérables.

Cela est bien connu, la résistance grecque, largement conduite par les forces communistes, a été une des plus acharnées en Europe, en dépit des massacres de villages entiers dans tout le pays. Les forces nazies, outre leurs exactions à l’encontre des populations, ont pillé et cherché à détruire le potentiel économique du pays. À l’issue de la guerre, non seulement la quasi-totalité des infrastructures du pays est hors d’état, mais qui plus est, la Grèce, dont l’or de la Banque centrale a été volé, dut concéder en 1942 un prêt forcé de 476 millions de reichsmarks, jamais remboursé.

La Grèce a le privilège d’avoir été la cible des agences de notation dès 1931.

C’est l’honneur du Président allemand, le pasteur Joachim Gauck, que d’avoir reconnu, début mai 2015, la réalité des atrocités commises envers la Grèce et son peuple. Dans un entretien accordé au quotidien Süddeutsche Zeitung le 2 mai, le Président allemand, allant bien plus loin que n’importe quel dirigeant politique allemand, a en effet déclaré : « Nous sommes les descendants de ceux qui pendant la Seconde Guerre mondiale ont laissé un sillage de destruction derrière eux, entre autres en Grèce, ce que, à notre grande honte, nous n’avons pas su pendant longtemps (...). Il est juste qu’un pays aussi conscient de son histoire que le nôtre évalue quelles possibilités de réparation il peut y avoir. » Ces déclarations du Président contrastent singulièrement avec celles d’autres dirigeants allemands comme, par exemple, la responsable de la CSU, Gerda Hasselfeldt, qui estime que la demande du gouvernement grec est une « manœuvre de diversion bon marché » tandis que le vice-chancelier allemand, le socialiste Sigmar Gabriel, a déclaré début avril que la demande des Grecs était « stupide ».

À l’issue d’une guerre marquée par nombre des massacres, en Crète en particulier, la Grèce, une nouvelle fois, n’est pas autorisée à choisir son destin. Alors que le rapport de force politique aurait dû conduire les forces politiques ayant dirigé la résistance au pouvoir, les accords de Yalta en décident autrement. La Grèce « tombe » dans la sphère d’influence occidentale, celle des Anglais plus précisément. Ceux-ci s’emploient à attiser le conflit entre les forces pro-communistes et leurs alliés, et les forces favorables à la monarchie. La guerre civile éclate. Elle dure trois ans (1946-1949) et fait des centaines de milliers de morts, en particulier dans les grandes villes, comme Athènes et Thessalonique. Le camp royaliste, avec l’appui des Anglais, l’emporte.

L’affaiblissement progressif de la place du Royaume-Uni dans le monde ne permettant pas à ce pays de continuer à se maintenir et, surtout, le rôle géopolitique central de la Grèce aidant, les Américains prennent la place des Anglais et transforment la Grèce en protectorat. Les « conseillers » américains circulent dans tous les ministères et dictent leurs décisions aux ministres.

En mai 1963, le député de la gauche démocratique, Georges Lambrakis est assassiné par l’extrême-droite à l’issue d’un meeting politique à Thessalonique du mouvement pour la paix et le retrait des forces américaines en Grèce [2]. La vie politique grecque, à la suite de cet assassinat, est tumultueuse et aboutit à la prise de pouvoir des Colonels en 1967. La « junte » qu’ils constituent exerce un pouvoir martial jusqu’en 1974, n’hésitant pas à manier répression et déportation de nombre de militants politiques dans diverses îles de la mer Égée, comme pendant la Seconde Guerre mondiale.

et la Grèce entre dans l’Union européenne

Avec l’entrée de la Grèce dans l’Union européenne (UE) en 1981, on aurait pu penser que la Grèce allait enfin sortir des années sombres et connaître un essor tant démocratique qu’économique. Les discours des responsables politiques grecs et européens sont très largement dithyrambiques pour décrire l’avenir radieux qui attend une Grèce désormais arrimée aux institutions européennes. La misère, le sous-développement, les régimes autoritaires font à tout jamais partie du passé et la Grèce peut, d’après ce qui est partout entonné, s’avancer vers la modernité.

De facto, la consommation des Grecs pendant deux décennies ne fait que croître, rejoignant les standards des pays européens avancés. Le parti socialiste (Pasok) et la droite (Nea Demokratia) gouvernent le pays par alternance, sans heurts majeurs. Les fonds européens [3], les recettes du tourisme et celles venant des transferts opérés par les Grecs de l’étranger semblent financer une croissance tirée par la consommation des ménages et, en partie, par certains travaux d’infrastructure dont l’utilité n’est pas toujours bien vérifiée...

Un regard un peu moins superficiel révèle deux problèmes majeurs et pourtant ignorés. Le premier problème est le décrochage de l’appareil productif grec. Si la consommation des Grecs progresse, la production du pays ne suit pas. L’industrie grecque, déjà très faible au début des années 1980, s’effondre progressivement, laissant la place aux produits importés. L’économie de la Grèce devient de plus en plus celle d’un pays rentier mais sans le fondement d’une rente. L’agriculture elle-même ne parvient pas à gagner en qualité, voire se désorganise avec la perte de certains débouchés industriels [4].

Le second problème est celui de la dette. Au déficit commercial de la Grèce s’ajoute un déficit de ses comptes publics. Entre 1980 et 1993, le ratio d’endettement [5] passe de 20 à 90 %. Entre 2003 et 2009, les dépenses militaires, déjà très élevées, explosent, passant de 2,5 à 3,2 % du PIB, contre une moyenne de 1,8 % dans l’UE. Mais les années 2000 seront surtout celles de la corruption, du clientélisme, de la fraude et de l’évasion fiscale au bénéfice d’une minorité.

Le double piège dans lequel la Grèce se débat aujourd’hui, — sa très forte dépendance aux importations et sa dette publique —, n’apparaît donc pas en 2008, avec le début des années d’austérité, mais s’est constitué longtemps auparavant. On peut même estimer que ce piège est nettement antérieur au début des années 1980. Comme nous l’avons dit, l’État grec est né endetté. Plus largement, les institutions nécessaires au développement n’ont jamais été mises en place et il ne s’est jamais constitué en Grèce une bourgeoisie entrepreneuriale. Bref, la Grèce n’a jamais connu un développement économique lui permettant d’affirmer une pleine et entière souveraineté politique. La faiblesse des institutions est ainsi allée de pair avec une grande dépendance politique et un « mal-développement ».

La Grèce n’a jamais connu un développement économique lui permettant d’affirmer une pleine et entière souveraineté politique.

Loin de tenter de donner une réponse aux maux structurels de la Grèce, les gouvernements qui se sont succédés depuis 2008 jusqu’au 25 janvier 2015 n’ont fait qu’aggraver la situation. Il n’entre pas dans la perspective de ce bref texte d’analyser les politiques suivies depuis 2008 [6]. Ces politiques, fondées sur une contraction de la demande privée comme publique, ont certes réduit le déficit commercial et le déficit public, mais de la pire des manières. La baisse des dépenses publiques a ainsi touché le secteur des hôpitaux et de l’éducation avec une contraction des budgets supérieure à 30 %. La réduction des importations s’est bien produite mais comme résultat d’une baisse de près du tiers du revenu des ménages. Contrairement à l’objectif de maîtrise de la dette, l’effondrement du PIB (- 25 %), consécutif à la baisse des dépenses privées et publiques, s’est accompagné d’une forte hausse de la dette publique, en dépit de la « restructuration » opérée en 2012. La restructuration de la dette publique grecque se résume, pour l’essentiel, à un transfert des créances détenues par les banques privées vers les institutions publiques. Cette dette dépasse aujourd’hui 175 % du PIB, soit un pourcentage nettement supérieur à celui de 2008 (110 %).

Derrière ces chiffres, il convient cependant d’en avancer d’autres [7] qui mesurent mieux l’oppression subie par le peuple grec et sa détresse sociale. Le taux de chômage est passé de 9,5 % en 2009 à 27 % en 2014, le taux de chômage des jeunes cette dernière année étant de 60 %. Le taux de chômeurs recevant des allocations est passé du niveau déjà très faible de 40 % en 2010 à 15 % en 2014. Le taux de citoyens en risque d’exclusion sociale ou de pauvreté passe de 28 % en 2008 à près de 35 % en 2012. Le taux de suicide a augmenté de 44 % entre 2007 et 2011... Appelé aux urnes le 25 janvier dernier, le peuple grec, en dépit des menaces et autres intimidations venues de Grèce comme des différentes capitales européennes, a décidé de mettre un terme à des politiques néfastes, tant sur le plan économique que sur le plan social.

l’oppression aujourd’hui

Il n’aura cependant pas suffi, malheureusement, que le peuple grec rejette dans l’opposition les deux principales forces politiques, — le parti socialiste et la droite —, qui ont gouverné le pays depuis 2008 (et bien avant) pour que l’oppression cesse. Le seul changement notable immédiat aura été la fin d’une connivence avérée entre les gouvernements grecs successifs depuis 2008 et les trois institutions dites de la « Troïka » [8] qui ont imposé à la Grèce la cure d’ultra-libéralisme et d’austérité dont nous avons évoqué quelques effets. Cette cure d’ultra-libéralisme a concerné le droit du travail, largement décodifié, et les privatisations, même si ces dernières n’ont pas connu l’ampleur projetée du fait de l’effondrement de la valeur des actifs publics.

Dès le lendemain des élections et la formation du gouvernement par Alexis Tsipras, le leader de la formation de gauche radicale Syriza, les relations entre la Grèce et ses partenaires se sont tendues. Le nouveau gouvernement affirmant que les politiques d’austérité étaient terminées, les responsables des institutions négociant avec la Grèce ont rappelé que « les élections ne sauraient changer les Traités » comme l’a déclaré Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne, début mars.

Le moyen d’oppression ou d’asservissement de la Grèce aujourd’hui reste celui que combattit Solon au VIe siècle avant J.C. : la dette. Pour résumer le chantage qu’exercent les institutions créancières de la Grèce aujourd’hui, il est possible de dire que celles-ci acceptent de continuer de financer la Grèce pour que le pays continue d’honorer ses échéances, à la condition qu’il poursuive les politiques d’austérité, de déréglementation du droit du travail et de report de l’âge de la retraite.

Faute d’une poursuite des réformes dans cette direction, les créanciers de la Grèce ont menacé, actes à l’appui, de couper ou de réduire drastiquement ses financements externes, avec la menace à la clé d’une sortie de la zone euro. La question est, bien sûr, de savoir quels seraient les effets d’une telle menace si celle-ci devait se réaliser. La réponse est que l’introduction d’une monnaie nationale aurait pour effet immédiat un effondrement de sa valeur de change, sans doute dans une fourchette allant de 30 à 50 %. La très grande dépendance de la Grèce à ses importations, — y compris pour des produits de première nécessité comme l’alimentation, les médicaments, l’énergie —, montrerait alors ses effets les plus néfastes. Le prix des produits importés, dont la consommation est très difficilement compressible, augmenterait de façon drastique, ce qui produirait une vague déferlante de pauvreté sur une population dont les difficultés à se nourrir, à se soigner, à se loger et à se vêtir sont déjà considérables. Au point que le nouveau gouvernement Syriza a dû prendre, en dépit des grandes tensions sur le système financier grec, les mesures d’urgence humanitaire qu’il avait déclarées vouloir mettre en œuvre en cas de victoire aux élections.

On comprendra dès lors que l’option de sortie de la Grèce de la zone euro n’est pas celle qui est privilégiée par le nouveau gouvernement. La gageure au moment où ce texte est écrit peut ainsi se résumer de la manière suivante : comment la Grèce peut-elle éviter la banqueroute et sortir du piège de la dette tout en refusant de poursuivre sur la voie que prétendent lui dicter ses créanciers en dépit de l’échec avéré de cette voie ?

La réponse passe, d’une manière ou d’une autre, par une réduction significative du poids de la dette, celle-ci étant aujourd’hui insoutenable. Pour cela, divers moyens peuvent être envisagés. Le premier est celui de la contestation de la légitimité de la dette. C’est ce moyen qui est examiné avec la création d’une commission du Parlement grec. Comme le rappellent régulièrement les membres du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), la possibilité de suspendre unilatéralement les paiements liés à une dette s’appuie sur l’obligation de tous les États à faire primer le respect des droits humains sur tout autre engagement, comme ceux à l’égard des créanciers. Ce devoir est notamment rappelé par le Comité européen des droits sociaux. Dans sa décision du 7 décembre 2012, ce comité, saisi d’une plainte de la Fédération des pensionnés grecs, a condamné l’État grec pour avoir violé la Charte sociale européenne en appliquant les mesures contenues dans l’accord avec la Troïka. Affirmant que tous les États sont tenus de respecter la Charte sociale européenne en toute circonstance, le comité a rejeté l’argument du gouvernement grec selon lequel il ne faisait que mettre en œuvre l’accord avec la Troïka. Les gouvernements sont donc tenus, rappelle le CADTM, de privilégier le respect des droits humains et de ne pas appliquer d’accords qui conduisent à leur violation. Cette obligation est également inscrite à l’article 103 de la Charte de l’ONU. Le droit européen et international légitimerait ainsi des actes unilatéraux de la Grèce, pris sans accord donc avec ses créanciers.

Le deuxième moyen, a minima, serait un rééchelonnement de la dette et/ou une diminution des taux d’intérêts. Le troisième moyen pour réduire le poids de la dette consisterait en un abandon de créance de la part de tous les créanciers ou de l’un d’entre eux. Selon la seconde option, la Grèce pourrait négocier avec l’Allemagne un abandon de créance qui serait légitimé par l’ampleur des réparations que ce dernier pays doit à la Grèce (voir supra). Un quatrième moyen consisterait en une transformation d’une partie de la dette en certificats d’investissements [9]. L’intérêt de celle-ci est de considérer la dette comme n’étant pas un problème centralement financier mais bien économique.

Cependant, réduire le poids de la dette ne saurait suffire pour sortir durablement la Grèce du « mal-développement » et atténuer significativement l’oppression que connaît le peuple grec. Les Grecs doivent prendre leurs affaires en main, fonder leurs propres institutions, engager pour la première fois de leur histoire un modèle de développement correspondant à leurs besoins. Démocratie et développement, de manière exemplaire, apparaissent inséparables. Au-delà de l’exercice effectif d’un pouvoir de vigilance à l’égard de leur gouvernement, c’est en s’impliquant dans la vie de la Cité, en agissant dans tous les lieux de la vie économique et sociale (des dispensaires sociaux aux entreprises en passant par les structures coopératives) que les Grecs élaboreront par eux-mêmes un modèle politique nouveau conciliant démocratie directe, renouveau des institutions et développement des activités productives. De laboratoire du pire depuis 2008, la Grèce pourrait ainsi devenir un espace expérimental d’une démocratie refondée. Bien davantage que la progression du PIB par habitant, quelques marqueurs fondamentaux signifieraient ainsi un recul substantiel de toutes les formes d’oppression que subit le peuple grec et, plus largement, tous ceux qui vivent en Grèce, Grecs ou non : un recul des inégalités de revenus comme de patrimoine, un accès garanti pour tous à une nourriture de qualité et à un système de santé moderne, une éducation laïque assurant la transmission des savoirs aujourd’hui nécessaires et dont la dépense serait assurée par la collectivité, des logements décents et des transports accessibles aux personnes âgées et aux handicapés, un droit renouvelé de la nationalité et des migrants.

Post-scriptum

Gabriel Colletis est professeur de Sciences économiques à l’Université de Toulouse 1-Capitole.

Notes

[1Elefterios Venizelos est considéré par de nombreux Grecs comme le premier homme d’État de la Grèce moderne. Leader du centre gauche, il a su associer la Grèce à la victoire des Alliés pendant la Première Guerre mondiale.

[2L’histoire de cet assassinat et de ses suites a été mis en film par Costa Gavras, Z (cette lettre signifiant en grec « la vie » ou bien encore « il vit »).

[3FEDER, FSE, PAC sans oublier les « Paquets Delors ».

[4La production cotonnière grecque, par exemple, perd son principal débouché, l’industrie grecque du textile et de l’habillement, laquelle périclite largement ou se délocalise vers les pays de l’Est.

[5Le ratio d’endettement est le rapport de la dette publique sur le PIB.

[6Pour des éléments détaillés, lire en particulier les différentes notes des Économistes atterrés, de Benjamin Coriat, Philippe Légé ou encore Michel Husson. Voir aussi le blog [mediapart.fr/club/blog/G] ou encore, pour les lecteurs familiers de la langue grecque, le livre que nous avons publié à Athènes en mai 2014 “ΕΞΩ ΑΠΟ ΤΗΝ ΚΡΙΣΗ ΓΙΑ ΜΙΑ ΕΛΛΑ∆Α ΠΟΥ ΜΑΣ ΑΞΙΖΕΙ”, Editions Livanis.

[7La plupart des chiffres que nous livrons sont issus d’un travail de synthèse publié par Okeanews « Austérité en Grèce : les chiffres », [okeanews.fr/20140507-austerite-en-grece-tous-les-chiffres].

[8La Troïka est constituée par l’attelage du FMI, de la BCE et de la Commission européenne.

[9Gabriel Colletis, Jean-Philippe Robé et Robert Salais, « Développer l’investissement solidaire en Europe », La Tribune, 13 février 2015.