luttes scolaires dans le 93

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Quand on parle de l’école, et en particulier en Seine-Saint-Denis, les clichés médiatiques se mêlent aux déclarations politiques stigmatisant les populations racisées. Paul-Arthur Chevauchez, Anaïs Flores et Jérôme Martin rappellent ici avec force que les problèmes principaux de l’école ne sont pas d’ordre moral, religieux et culturel, mais matériel. Le manque de moyens, la pénurie organisée, sont les principaux responsables d’une situation d’apprentissage très dégradée. C’est seulement par l’organisation politique des luttes scolaires que l’on peut espérer produire les conditions d’un enseignement serein et égalitaire.

À la rentrée 2017, dans le département de Seine-Saint-Denis, une quinzaine de lycées se sont mis en grève, de façon discontinue et pour des raisons diverses qui tiennent à la dégradation des conditions de travail : sureffectifs dans les classes, disparition ou manque des postes d’assistant·e·s d’éducation, d’agent·e·s d’entretien [1], pôle médico-social insuffisant, surpopulation dans les établissements, dégradations matérielles, répression des personnels en lutte, absence d’orientation choisie pour de nombreux·ses bachelier·e·s, etc.

des situations locales explosives

Au lycée Jean Zay d’Aulnay-sous-Bois, la cantine ne pouvait pas fonctionner à la rentrée faute de personnels. C’est la conséquence logique de la suppression de six cents contrats aidés d’agent·e·s d’entretien il y a deux ans par la région, sans création de postes en compensation. Ailleurs, les conditions de sécurité ne sont pas respectées puisque des salles initialement prévues pour accueillir vingt-quatre élèves maximum en accueillent plus de trente, comme au lycée Mozart du Blanc-Mesnil. Les augmentations de budget n’ont pas couvert la hausse démographique très forte du département. De plus, le nombre d’heures allouées par élève est en constante diminution [2], ce qui augmente les effectifs par classe et oblige les établissements à prendre sur leurs heures d’autonomie (qui servaient jusque là à faire des dédoublements, ou à mener des projets) pour réduire les effectifs par classe.

Ces mobilisations sont des tentatives des résistance à l'accroissement des inégalités scolaires.

La situation de surpopulation dans les lycées est de plus en plus préoccupante. Au lycée Marcelin Berthelot à Pantin, qui accueille 860 élèves pour une capacité maximale prévue de 700, la seule réponse de la région est la construction de préfabriqués. Dans les dix ans à venir, la construction de seulement trois lycées a été prévue, alors que depuis 2007 entre 600 et 1000 élèves supplémentaires entrent au lycée chaque année, 900 en 2017.
L’ouverture d’établissements (deux lycées généraux seulement depuis 2007), se déroule dans des conditions catastrophiques qui témoignent du désintérêt massif des pouvoirs publics sur le sujet. L’inefficacité des partenariats publics-privés est également en cause : le nouveau lycée de la Plaine à Saint-Denis a ainsi ouvert avec des alarmes incendies défaillantes, un réseau informatique d’abord absent, puis qui dysfonctionne, sans infrastructures sportives, avec un CDI vide, du mobilier manquant dans les salles, pas d’eau chaude dans les logements de fonction. L’infirmière ne devrait arriver qu’en décembre, dans un lycée qui compte un internat dans lequel les draps n’ont été livrés qu’avec une semaine de retard. Et c’est sans compter les aberrations architecturales, comme des marches sans rampe devant l’infirmerie, ou un accès direct des élèves au toit de l’établissement.

L’annonce fin septembre de la suppression de mille contrats aidés (personnels éducatifs et administratifs) dans l’académie de Créteil, sans compensation de création de postes s’apparente à un plan de licenciement massif masqué et sans précédent. À titre d’exemple, le lycée Jean Rostand de Villepinte a perdu en début d’année deux assistant·e·s en contrats aidés alors qu’il compte trois cents élèves de plus qu’il y a cinq ans. Au lycée Paul Éluard de Saint-Denis, plus de quarante heures de surveillance ont été supprimées, alors que, comme ses voisins Bartholdi ou Suger eux aussi touchés par la pénurie, il subit de plein fouet les tensions inter-quartiers qui se traduisent notamment par des intrusions pour règlement de compte particulièrement violents.

Des blocages par les élèves ont pu, au lycée Mozart du Blanc-Mesnil par exemple, prendre le relais des mobilisations des personnels. Ces mouvements sont souvent réprimés violemment par les forces de l’ordre et représentent un véritable risque pour les jeunes et leur famille. La répression touche aussi les personnels. C’est ainsi que le lycée Suger à Saint-Denis a dû se mobiliser contre la mutation forcée d’un collègue, « coupable » d’avoir participé à des mobilisations pour des moyens supplémentaires à la rentrée 2016 suite à l’agression d’un assistant d’éducation.

classisme et racisme structurels se combinent en Seine-Saint-Denis pour reproduire des discriminations territoriales fortes dans l'éducation.

les inégalités en cause

Ces mobilisations sont des tentatives de résistance à l’accroissement des inégalités scolaires. Ces vingt dernières années, les hausses de budget — souvent plus des effets d’annonce et des jeux comptables que des hausses réelles — n’ont jamais couvert la hausse démographique. Et toutes les dernières réformes ont été faites à moyens constants : réforme des rythmes scolaires, de l’éducation prioritaire, du collège et du lycée, et même le dédoublement des classes de CP annoncé cet été. Pourtant les inégalités fortes que subit le département du 93 en termes de moyens sont connues.
Pour compléter ce tableau des inégalités vécues par les habitants du 93 il est essentiel d’évoquer le racisme institutionnel que subissent de nombreux·ses élèves. En témoigne la mobilisation du lycée Utrillo (Stains) où des élèves furent victimes de stigmatisation au musée d’Orsay [3]. Le plus pesant pour les élèves reste sans doute leur rapport avec la police qui se réduit le plus souvent à assister ou à subir des pratiques humiliantes et brutales, notamment le contrôle de jeunes hommes supposés dangereux. S’ils ne relèvent pas directement de la sphère éducative, les incidents parfois graves pèsent significativement sur le niveau de tension dans les établissements : qu’on pense aux récents événements dans le lycées Voillaume ou au collège Victor Hugo d’Aulnay-sous-Bois, suite à l’affaire Théo. Par ailleurs le racisme d’État agit au sein même de la sphère scolaire : défaut de scolarisation des élèves allophones, parcours d’orientation qui pénalisent les racisé·e·s, refus d’inscription d’enfants roms par certaines mairies, ou encore l’ensemble de l’arsenal légal islamophobe mis en place depuis 2004 (loi de 2004 interdisant le port de signes ostensiblement religieux, circulaire Chatel…). Parallèlement, on enjoint une partie de la population, les immigré·e·s et les descendant·e·s d’immigré·e·s à respecter les « valeurs républicaines », surtout quand on estime pouvoir les assigner à l’Islam.

Ainsi, classisme et racisme structurels se combinent en Seine-Saint-Denis pour reproduire des discriminations territoriales fortes dans l’éducation. Qui se soucie des destins scolaires des classes populaires racisé·e·s ? Face à ces inégalités criantes, les mobilisations ont toutefois d’importantes difficultés à se construire, durer dans le temps et à être victorieuses. Pour quelles raisons ?

dépolitisation et désyndicalisation

Le premier élément structurel tient à l’affaiblissement des réseaux militants, notamment syndicaux. Cet affaiblissement est observable en France depuis les années 1980. Il prend plusieurs traits caractéristiques dans le secteur de l’éducation en Seine-St-Denis.
Le travail de syndicalisation auprès des enseignant·e·s est précaire du fait de leurs trajectoires de carrière. Dans le second degré, ils et elles sont nombreux·ses à débuter dans l’académie de Créteil mais la quittent généralement au bout de quelques années. Cela produit des taux de renouvellement élevés dans les établissements, avec en moyenne autour de 20-25% de départs chaque année dans les collèges, certains établissements se renouvelant parfois de plus de moitié la même année. Les militant·e·s n’échappent pas à ces trajectoires, qui freine la construction, nécessairement lente, de réseaux militants. L’installation de la classe moyenne en première couronne semble toutefois y favoriser le développement de structures militantes. Ainsi, les mobilisations plus fortes ont lieu dans quelques communes comme Aubervilliers, Bobigny, Montreuil et St Denis où des assemblées générales locales ont lieu lors des mobilisations.
À la mobilité s’ajoute le renforcement de la précarité chez une partie des enseignant·e·s, ainsi que chez les agent·e·s d’entretien des établissements souvent en CDD ou CUI (contrat unique d’insertion) ; et chez les assistant·e·s d’éducation aux contrats les plus souvent annuels. Pour ces précaires, la mobilisation est plus coûteuse et risquée ; et les gains espérés semblent soit trop lointains (la titularisation comme fonctionnaire par exemple), soit trop faibles pour intéresser des personnels qui projettent parfois des carrières ailleurs.

En conséquence, les premier·e·s concerné·e·s sont souvent difficiles à mobiliser. Il n’est pas rare d’assister à des mobilisations par procuration, dans lesquelles les fonctionnaires titulaires, enseignant·e·s ou agent·e·s, font grève pour les précaires.
Enfin, la coupure reste forte entre travailleurs·ses de l’éducation et usager·es du service public. Coupure géographique : les enseignant·e·s n’habitent souvent pas là où ils travaillent, et se rendent à leur école, collège ou lycée comme dans une bulle déconnectée de leur environnement immédiat. Coupure entre classes moyennes précarisées et classes populaires, entre personnes blanches et racisées. La séparation, moins forte en première couronne, permet des mobilisations victorieuses, comme à Saint-Denis, où parents et enseignant·e·s se sont mobilisés à l’automne 2016 avec succès pour garantir le remplacement des professeur·e·s des écoles sur la commune.
Le sentiment de résignation l’emporte ainsi le plus souvent. Les formes traditionnelles de lutte, à commencer par la grève, perdent de leur sens. Et pour cause : la dernière vraie victoire à l’échelle du département date de 1998. Des moyens importants avaient alors été débloqués pour l’éducation en Seine-St-Denis. Depuis, de nombreux·ses collègues ont fait des grèves, parfois dures, qui n’ont pas abouti.

la fragmentation des luttes

Le mille-feuille institutionnel entraîne la multiplication des adversaires immédiats et donc l’éclatement des revendications, des rythmes et des lieux de mobilisation. Par exemple, les agent·e·s d’entretien des lycées ont pour interlocuteur·rices les ressources humaines de la région Île-de-France. Les rassemblements et audiences ont lieu à Paris. Les agent·e·s des collèges s’adressent de leur côté au département et se réunissent le plus souvent à Bobigny. Dans ces deux cas, le champ de syndicalisation se trouvant à cheval entre éducation et collectivités territoriales, les militant·e·s se trouvent pris dans des difficultés de communication et des concurrences entre les syndicats des diverses branches, au sein de mêmes syndicats et entre syndicats. Au début des années 2000, les personnels s’étaient pourtant mobilisés contre la territorialisation des agent·e·s. En vain.

D’autre part, une partie de l’administration d’un établissement scolaire relève de son autonomie : charge à la direction de l’établissement de faire ses choix, sur ses projets pédagogiques et sur l’utilisation de certains volants d’heures, notamment. Or cette autonomie, encouragée par l’État dans le cadre de la « rationalisation des dépenses publiques », entraîne la diversification des revendications d’un établissement à l’autre : dans tel établissement les dédoublements auront disparu, dans tel autre les effectifs par classes deviendront ingérables, dans un autre encore c’est l’ensemble des projets pédagogiques qui auront été supprimés. Au final, l’administration a beau jeu de renvoyer dos à dos les établissements, en leur signifiant qu’il y a toujours pire, et que l’on fait mieux ailleurs, avec moins. Et les mobilisations communes deviennent plus difficiles à construire quand la diversité des établissements semble masquer la cause première des problèmes : la pénurie des moyens.

Le renforcement des directions locales dans le cadre de l’autonomie des établissements génère des luttes locales anti-hiérarchie très complexes à faire converger. En effet, les personnels y voient souvent l’expression d’une situation locale spécifique. Par ailleurs, il est compliqué dans ce cadre de construire des revendications communes simples : l’autogestion est un horizon d’attente bien lointain pour des collègues dont les conditions de travail sont devenues si insupportables que le changement de direction immédiat s’impose.

Enfin, la fragmentation des luttes se pose de façon aigüe quand il s’agit de se coordonner avec des mouvements d’ampleur nationale. Ce fut le cas avec les grèves contre les ordonnances Macron : faut-il profiter d’un mot d’ordre national pour faire valoir une situation locale, au risque de dissoudre son discours ? Faut-il ménager des temps à part au risque d’épuiser les collègues ?

quelles responsabilités pour les organisations ?

Dans un contexte de désyndicalisation fort, les organisations militantes n’arrivent pas à réduire ou dépasser cette fragmentation des luttes : les raisons sont multiples.
Prenons l’exemple des mobilisations de cet automne 2017. À l’occasion de la lutte des lycées dans le 93, une intersyndicale timide s’est mise en place. De cette intersyndicale, il n’est sorti qu’une stratégie de contournement de la grève, avec des mots d’ordre de rassemblement les mercredis après-midi devant le rectorat. Contre la disparition de contrats aidés, seul un rassemblement devant la Préfecture de Bobigny — un jour de grève nationale de la fonction publique — a été appelé par l’intersyndicale. Il aura surtout réussi à rassembler les déchargé·e·s syndicaux. Même chose lors des rassemblements devant le Rectorat et la Région. Ce constat pose la question de la capacité de mobilisation des organisations syndicales, et de leur travail de mobilisation sur le terrain, en dehors des élections professionnelles. Dans les deux luttes sur les lycées et les contrats aidés, alors que le Rectorat, la Région et la Préfecture ont répondu aux revendications par une fin de non-recevoir, aucune suite n’a été donnée. Aucun travail de mobilisation plus large n’a été entamé, comme s’il était indifférent à ces syndicats d’être ainsi ignorés par l’administration.

Plus généralement, la combinaison des phénomènes de désyndicalisation et d’institutionnalisation des syndicats depuis les années 1980 pose problème. Les organisations bénéficient de rentes de situation, notamment les temps de décharge qu’elles peuvent distribuer à leurs militant·e·s. Dans un contexte où le nombre de militant·e·s diminue, la rotation et le contrôle de ces décharges sont plus faibles. Cela facilite leur appropriation par les déchargé·e·s, qui en retirent objectivement — consciemment ou non — des avantages : renforcement de positions de pouvoir dans la structure, évitement du travail et de sa pénibilité, gratifications symboliques dans la sphère militante… Ceci finit par générer en retour des intérêts propres à la structure qui ne sont pas ceux des travailleurs·ses qu’elle syndique.

À cela s’ajoute le très faible investissement des syndicats majoritaires sur les questions de précarité. Parce qu’ils font de la défense des fonctionnaires et de leur statut une priorité, ils n’assurent que très peu celle des contractuel·lle·s et globalement le personnel précaire. Peu syndiqué·e·s, ils et elles participent peu aux élections et du fait de leur précarité même, sont de « mauvais·e·s clients·es » pour un syndicat.
Par ailleurs, les militant·e·s politiques posent la question de l’échelle à laquelle organiser la lutte. En effet, l’insuffisance des moyens donnés à l’Éducation nationale est une question qui se pose bien au-delà du 93. Toutefois, la Seine-St-Denis concentre des inégalités fortes, qui en font un territoire spécifique. En outre, dans le contexte actuel de faiblesse du mouvement social, il semble essentiel d’organiser les luttes d’abord là où elles se trouvent. La volonté d’organiser des luttes à l’échelle nationale, comme l’a tenté, au départ avec un succès certain, le mouvement Touche pas à ma Zep à l’automne et l’hiver 2016, se retrouve en même temps en décalage avec la réalité des mobilisations, ce qui peut finir par les freiner.

Enfin, l’auto-organisation des luttes se heurte, elle, à d’autres difficultés. Outre les difficultés inhérentes à la création de collectifs autogérés pérennes, la crainte des syndicats de « perdre la main » limite leur envie de participer à ces collectifs. Lorsque ceux-ci se mettent en place, la plupart des syndicats, en particulier majoritaires, n’appellent pas à leur participation, voire disqualifient la tentative en prétextant qu’elle vient d’un syndicat « concurrent ». Ces dernières années, plusieurs mobilisations témoignent de cette méfiance à l’égard de cette forme d’autogestion : le mouvement Stagiaires impossibles il y a 7 ans, le mouvement REP/REP+ en novembre et décembre 2014 ou encore le mouvement des lycées cette année.

le local pour reconstruire les luttes

Dans un contexte dur d’accentuation des politiques d’austérité, les luttes nationales se heurtent à des échecs répétés qui génèrent épuisement, découragement et désinvestissement de la sphère militante.

Face à ces difficultés importantes, l’échelle locale semble encore la meilleure option. Elle permet d’ancrer les luttes sur les lieux de travail et d’éviter les mobilisations hors-sol décidées par les organisations. Elle offre par ailleurs la possibilité de faire l’expérience de victoires. En effet, dans l’état actuel des rapports de force, le seul niveau où nous faisons l’expérience de luttes gagnantes ces dernières années est l’échelle de l’établissement. Sur les questions de moyens : affectation d’agents d’entretien au lycée Jean Zay (Aulnay-sous-Bois) et au lycée Jean Rostand (Villepinte), création de demi-poste de CPE au lycée Germaine Tillion (Le Bourget). Mais aussi sur les questions d’anti-hiérarchie : victoires à Gustave Courbet (Pierrefitte), Jean Pierre Timbaud (Bobigny), Victor Hugo (Aulnay-sous-Bois)…

Ces victoires sont partielles, se font à moyens constants et ne remettent pas en cause les politiques actuelles. Elles ne peuvent donc bien évidemment pas constituer l’horizon du changement social. Mais la création de solidarités locales, à partir et au-delà de l’échelle de l’établissement, permet l’ancrage des luttes nécessaires à la reconstruction de mouvements plus larges, mouvements qui tiendraient compte de tous les obstacles qu’ils rencontrent depuis deux décennies.

Post-scriptum

Paul-Arthur Chevauchez, Anaïs Flores et Jérôme Martin sont enseignant·e·s en Seine-Saint-Denis et membres de Sud-Éducation 93. Anaïs Flores et Jérôme Martin sont également membres du Cercle des Enseignant·es Laïques et co-rédacteurs·ices du Petit manuel pour une laïcité apaisée, La Découverte, Paris, 2016.

Notes

[1Les agent·e·s territoriaux techniques et d’entretien (ATTE) dépendent, pour les lycées, de la région, et pour les collèges des départements.

[2La Dotation Horaire Globale (DHG), qui se traduit en nombre d’heures, mesure les moyens donnés par l’État via les rectorats pour assurer les enseignements. Ses règles de répartition ménagent une autonomie des établissements pour opérer des choix, qui, au vu de la pénurie, n’en sont pas vraiment quant au nombre de classe, aux dédoublements, et donc aux effectifs.

[3Le musée d’Orsay a fait l’objet de plusieurs plaintes pour le traitement différencié des élèves de quartiers populaires ou venant d’établissements classés éducation prioritaire qu’il a exercé. La ministre de la culture Audrey Azoulay avait d’ailleurs dû intervenir en avril 2017.