Vacarme 13
automne 2000
À nos lectrices et lecteurs
Ce numéro, Vacarme 13 (automne 2000), est désormais archivé et tous ses articles sont accessibles dans leur intégralité. Vacarme aime la gratuité, mais une revue existe grâce à ces abonné·es.
processus
L’Asie à Cannes
Asia is burning
par Irène Bonnaud & Jean-Philippe Renouard
avant-propos Lire →
« la vie ressemble à la musique de Bach »
entretien avec Edward Yang Lire →
le cinéaste et le papillon
par Anne Kerlan-Stephens
Edward Yang aime les constructions parallèles, les résonances, les croisements improbables, fruits d’errances dans l’univers multiforme qu’est Taipei. Yi Yi offre au premier abord une construction simple puisqu’il y est question d’une seule famille et des trois générations qui la composent. Mais là s’arrête la linéarité, le film se construisant en strates qui se recouvrent sans jamais se correspondre. Ainsi lorsque NJ, le père de famille, évoque au Japon l’histoire de son premier amour, sa (…) Lire →
le téléphérique suspendu
entretien avec Hong Sang Soo Lire →
temps perdu, temps retrouvé ?
par Irène Bonnaud
On a su beaucoup de choses du tournage interminable de Wong Kar Wai avant que le film ne soit achevé (soit deux jours avant sa projection à Cannes ; on avait même entendu parler de quatre ou cinq scénarios dont on voyait mal le rapport entre eux (Maggie et Tony à Pékin, Maggie et Tony ouvrent un restaurant, Maggie et Tony dans l’espace, etc), et, même après la projection, on rigolait bien en voyant que les photos dont les producteurs avaient orné l’affiche et les dossiers de presse étaient (…) Lire →
7 coquillages / le deuil éblouissant
par Jean-Philippe Renouard
« Quel est mon degré de culpabilité ? » dit le condamné dans le couloir de la mort. « Ma mort ne ramènera pas cet homme, elle ne fera qu’une nouvelle victime. »
Quand il était petit, Aoyama Shinji aimait beaucoup les westerns et quand il préparait le tournage d’Eureka, il pensait souvent à La prisonnière du désert de John Ford, The Searchers. C’est ce nom qu’on pourrait donner à la poignée de personnages de son film, survivants d’une prise d’otages meurtrière. Road movie de 3h40 où rien, (…)
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reprendre la montagne du tigre en passant par Dallas
par Gregory Lee
Guizi Lai Le, second film comme metteur en scène de Jiang Wen, très populaire acteur de Chine Pop’, a obtenu à Cannes le Grand Prix spécial du jury et provoqué apparemment une grosse colère des autorités de Pekin. Malheureusement, et même si on ne souhaite bien sûr aucun ennui à son réalisateur, on reste plus atterré qu’enthousiaste devant cette fresque interminable sur l’occupation de la Chine par l’armée japonaise et les horreurs qu’elle y perpétra. Là où il faudrait un Claude Lanzmann ou (…) Lire →
chunhyang, puk puk et pansori
entretien avec Patrick Maurus Lire →
l’âge de sang
par Mohamed Rouabhi
Il y a longtemps de cela, j’habitais dans des villes. Je me souviens de la maison dans laquelle je suis resté presque toute ma vie. Il me serait impossible de l’oublier. Lorsque je me rappelle de tel moment ou de tel événement, la maison désigne immanquablement le cadre de cette chose, et bien qu’il se puisse trouver des instants passés loin de la maison, elle n’en demeure pas moins le point de départ ou d’arrivée, le refuge ou la prison de la mémoire et du temps. Comme si la mémoire et le (…) Lire →