Vacarme 19
printemps 2002

À nos lectrices et lecteurs
Ce numéro, Vacarme 19 (printemps 2002), est désormais archivé et tous ses articles sont accessibles dans leur intégralité. Vacarme aime la gratuité, mais une revue existe grâce à ces abonné·es.
Un lieu
sur les quais : marins en quarantaine
sur les quais : marins en quarantaine
par Brigitte Tijou
L’abandon de navires par des armateurs endettés — ou prétendus tels — est devenu une pratique courante depuis vingt ans. De Rotterdam à Gibraltar, de Sète à Istanbul, les ports européens abritent ces « bateaux orphelins » sur leurs quais. En France, on a dénombré 29 bâtiments « oubliés » entre 1997 et 2000. L’extension des pavillons de complaisance, sous lesquels naviguent aujourd’hui 20% de la flotte mondiale et plus de 50% des gros tonnages, a permis la généralisation de ces pratiques (cf. l’article de (...) Lire →
marins abandonnés
par Olivier Aubert
Violation des droits fondamentaux, négation de la liberté syndicale, refus de soin, les océans mais aussi nos ports sont devenus un laboratoire de l’ultra-libéralisme le plus exacerbé. Sommet visible de cette économie « grise », voire carrément mafieuse : les navires abandonnés avec à leur bord des marins qui le seront à leur tour.
Aucun recensement officiel des navires abandonnés n’a jamais été effectué, aucune étude n’a encore été menée sur ce phénomène qui touche les ports de chaque continent. Pourtant (...)
Lire →
complaisances
par François Lille
Un an après le naufrage de l’Érika, au sud du Golfe de Gascogne, un navire nommé Kristal s’est brisé en deux dans des creux de dix mètres. Le bateau naviguait depuis 27 ans, c’était un ancien pétrolier reconverti. À son bord travaillaient trente-quatre marins, dont vingt-deux pakistanais, six croates, trois espagnols, deux yougoslaves et un roumain. Lors du naufrage, vingt-trois seulement ont pu être sauvés. Avec un propriétaire supposé à Lugano, la Rina comme société de classification et un pavillon (...) Lire →