prédire le devenir
Les avancées de la génétique ont bouleversé les savoirs sur de nombreuses pathologies. Leur apport — précieux dans bien des cas — n’est pas sans ouvrir un vertige : en engageant l’avenir du patient, le diagnostic mis à jour par la médecine prédictive peut sembler tout dire d’une vie où passé (hérédité) et futur se soudent. Pourtant chaque vie reste grosse d’un devenir à écrire. Comme l’horloge dans l’œuvre de Parmiggiani, le temps, fut-il celui que la science chiffre, comporte une entaille dans son cadran : la part d’inconnu à déchiffrer où chaque vie s’abrite.
Un jeune homme, issu d’une famille vivant depuis plusieurs générations dans le même village de montagne, décide de quitter cet environnement qu’il considère malsain. Il ne supporte plus la fermeture de son milieu, la répétition, le climat de ses relations. Plusieurs parents de sa famille sont atteints d’une maladie génétique. Il ne supporte pas ses oncles qui sont malades et dépendants. Il est en conflit avec son père. Il décide un jour de quitter ce monde pesant, de partir dans une grande ville.
C’est là qu’une rencontre se joue pour lui. Il fait connaissance d’une Indienne, venue d’un monde qui lui est tout à fait étranger, mystérieux, marqué par une autre histoire, une autre culture, une autre langue, une autre religion. La mère de cette jeune femme souffrait d’une maladie mentale, son père violent l’avait rejetée. Elle a décidé elle aussi de quitter, de partir pour couper avec ce destin destructeur. C’est ainsi qu’elle se rend dans cette ville lointaine, la même que notre jeune homme, si différente de celles de son pays d’origine, où elle pourrait se reconstituer une nouvelle histoire, émigrée mais libérée, indépendante.
Donc, cet homme et cette femme se rencontrent. Ils tombent amoureux l’un de l’autre. Pour lui, elle est l’étrangère même. Pour elle, il est l’altérité dont elle avait besoin. Leur rencontre est contingente : rien dans la géographie, dans l’histoire du monde ne devait présider à leur rencontre. Face au hasard de leur rencontre, ils décident de se mettre ensemble. C’est leur décision, leur manière de dire non à leur histoire précédente, de couper, d’enfin trouver leur liberté, de l’inventer.
À un moment, le couple décide de faire un enfant. Ils rencontrent un problème de stérilité grave. Après des diagnostics multiples, une procréation médicalement assistée est indiquée. Avant de l’entreprendre, les médecins posent l’indication d’un diagnostic génétique, par rapport à la maladie de la famille d’origine de l’éventuel futur père. Ils proposent du même coup une analyse globale du couple, par rapport à ce risque génétique. Les deux s’y prêtent donc, même si c’est d’abord le jeune homme de la montagne qui présente un risque avéré vu l’anamnèse de sa famille. Le résultat est sidérant : il est porteur du gène familial, mais cette femme qu’il a rencontrée, venue d’Inde, est elle aussi porteuse de la même mutation. Ils ont voulu échapper à leur destin, mais ce destin les a rattrapés, comme dans une tragédie.
La médecine contemporaine nous convoque à une nouvelle époque de la prédiction, basée sur cette forme particulière d’oracle que réalise la génétique. La médecine prédictive nous conduit-elle vraiment dans un monde si différent de celui de la tragédie ? Ne s’agit-il pas simplement d’une nouvelle manière pour le destin de se manifester ?
Il est vrai qu’aujourd’hui le destin se manifeste de plus en plus sous la forme chiffrée d’une prévision statistique. Les avancées de la médecine prédictive vont vers la définition d’une nouvelle sorte de patients, dits pré-cliniques, à qui l’on prédit un risque de développement d’une évolution pathologique ultérieure. Le sujet doit faire face à ce risque à partir d’un calcul statistique. Il se retrouve placé dans une population à risque, sans savoir s’il présen tera la maladie, ou s’il ne sera qu’un porteur sain avec le risque de la transmettre, ou s’il en échappera. Le destin ne se prononce pas de façon claire et le sujet doit faire face à l’incertain.
Quoi qu’il en soit, même en cas de maladie génétique avérée, qu’un individu soit atteint concrètement dans son organisme ne préjuge pas du sujet qu’il sera amené à devenir. C’est ce qui pourrait être le cas pour l’enfant issu de ce couple, s’ils décident d’en avoir un, au-delà de sa maladie génétique au cas où il en serait atteint.
La prédiction génétique a aussi servi de modèle ou de référence à des formes de prédictions sociales. On définit certaines situations comme étant connues pour évoluer vers un état pathologique, en convoquant des composantes génétiques complexes. Par exemple : un trouble oppositionnel avec provocation pourrait évoluer vers une tendance anti-sociale, comme l’a révélé un débat récent [1]. S’en déduisent des démarches de prévention, voire d’intervention précoce. Mais à savoir à l’avance ce qui sera, on risque de participer à le créer, comme dans l’effet Pygmalion où ce qu’on redoute dans ce qui a été annoncé finit par se développer, comme si on le provoquait à travers une prédiction devenue auto-réalisatrice. On pense prédire le devenir, mais en fait on participe à le produire.
Mais revenons à la prédiction génétique. Une fois qu’une prédiction est reconnue, c’est tout ce sur quoi repose les systèmes de sécurité sociale qui est mis en crise. Ceux-ci tiennent en effet par une solidarité fondée sur un non-savoir, sur le fait que chacun ignore ce qu’il va en être pour lui. Avec la médecine prédictive, ce principe de solidarité se trouve bouleversé. C’est ainsi que la prédiction rompt la réciprocité. Distinguant entre « eux » et « nous », elle produit une stratification, qui peut aller vers un effet ségrégatif.
Donc, on peut prédire. On peut prédire le développement d’une chorée de Huntington, une maladie neurologique grave avec des mouvements anormaux, d’origine génétique, monogénique, mais on ne peut pas prévoir quand elle débutera. On ne peut pas prédire non plus ce qui surviendra avant le déclenchement de la maladie, quelle contingence fera son entrée sur la scène. Avec la prédiction, on évolue ainsi dans des registres très différents, entre d’une part une certitude [2], et d’autre part ce qui ne peut être prédit, ce à quoi l’on ne peut échapper même si c’est totalement imprévu. C’est ainsi que toute prédiction dévoile du même coup l’infini de ce qui ne peut pas être prédit : on évolue entre savoir et non savoir, sans plus saisir où se situe la limite.
le temps dans la prédiction
Toute prédiction met en jeu le devenir. Et le devenir pose la question du temps. La question du temps est cruciale pour penser le devenir.
Le temps du devenir est-il continu ou discontinu ? Si un devenir est prédictible, quel type de temporalité implique-t-il ? Et si on reste soumis à la contingence, comment penser le temps ? Temps et devenir sont indissociables, mais les temporalités du devenir sont multiples, intriquées, contradictoires. La prédiction amalgame le temps. Elle réalise une sorte de concrétion temporelle. Le passé, le présent et le futur se télescopent.
Avec la prédiction d’une maladie génétique, comme dans le cas décrit plus haut, on a un fragment du passé, issu des générations antérieures, qui risque de ressurgir dans le présent. Dans d’autres cas, on doit faire face au fait que le passé s’est réalisé dans le présent. Ou encore cela peut être un passé qui s’annonce pour le futur, comme chez les sujets porteurs de gènes récessifs, avec le risque d’apparition de la maladie dans les générations suivantes.
Cette concrétion, que réalise la prédiction génétique, se manifeste plus largement chaque fois qu‘on pense pouvoir s‘appuyer sur un déterminisme qui aurait été établi. Quel que soit le type de détermination en jeu, toute prédiction implique le temps : on a un présent ou un passé, à partir desquels un futur est supposé anticipable. C’est ce qu’on fait souvent dans le champ psychique, par exemple à propos des enfants de malades mentaux, de toxicomanes, en cas de migration, d’adoption — la liste est infinie.
Peut-on vraiment prétendre prédire le devenir sur le plan psychique [3] ? Ce serait imaginer la vie psychique selon le modèle d’un enchaînement direct entre action et réaction, sans un sujet qui aurait la possibilité, au-delà de ce qui le détermine, de décider de son acte, de participer à inventer son devenir, se saisissant aussi de la contingence pour quitter les nécessités de ce qui le détermine. Entre la cause et l’effet, il y a une discontinuité [4] — de même entre le passé et le présent, ou entre le présent et le futur. Et cette discontinuité, c’est celle qui permet le surgissement de l’acte du sujet, sa réponse toujours singulière, inédite, surprenante, qui va au-delà de ce qui était.
Entre ce qui était et ce qui sera, l’enfant advient. Le futur antérieur, temps grammatical troublant, peut être vu comme le temps de la vie psychique, avec ses deux vecteurs qui s’entrecroisent, l’un qui va vers l’avenir, et l’autre qui retourne vers le passé : « Tu auras été cet enfant-là » [5]. Cet entrecroisement est énigmatique. Il introduit un hiatus qui ouvre à l’acte du sujet. Comme l’écrit Hannah Arendt : « l’homme […] vit dans cette brèche dans le temps entre le passé et le futur » [6]. Cette brèche affranchit de la continuité du déterminisme. Elle rend impossible la prédiction. Ce n’est pas une donnée de l’histoire. C’est au contraire ce qui permet d’échapper à ce qui est prévisible : pour parler avec Lacan, le sujet doit faire avec la « virtualité permanente d’une faille ouverte dans son essence » [7], ce qui peut l’ouvrir à la liberté de décider de son devenir.
Par le fait de cette brèche, de cette faille entre le passé et l’avenir, tout peut donc toujours se modifier. On a pourtant tendance à rétablir une continuité, dans un mouvement vers l’avant qu’on rattache au passé, pour donner l’illusion qu’il résulte du passé. C’est sur ce type d’illusion rétrospective que s’appuie l’idée de pouvoir prédire, rejetant l’idée même d’un choix possible — d’une « insondable décision de l’être » [8] comme l’écrit Lacan.
Quoi qu’il en soit, le sujet procède de la discontinuité, ou plus exactement d’un jeu incessant entre continuité et discontinuité. Et le temps, le sentiment du temps, le temps subjectif, est le produit d’une incessante construction rétrospective d’une continuité, sur fond de discontinuité.
On peut reporter cette question de la discontinuité sur celle de l’origine. Est-ce que l’origine, c’est quelque chose qui continue ou quelque chose qui débute, se demandait une femme atteinte d’un cancer de transmission familiale, génétiquement déterminé ? Quoi qu’il en soit, sa propre origine reste à soi-même soustraite, inatteignable, même si elle est déterminante, potentiellement toujours présente. C’est cette contradiction qu’il s’agirait de résoudre pour pouvoir prédire, et c’est justement parce qu’elle est impossible à résoudre qu’on peut s’inventer un devenir détaché de son origine.
trace et devenir
Mais il n’y a pas que l’origine. Il y a aussi la succession des événements contingents, qui surviennent tout au long de la vie. Au vertige de l’origine s’ajoute le vertige de la contingence.
Ce qui survient laisse des traces mnésiques. Ces traces restent-elles actives ? C’est la question de Freud dans Construction dans l’analyse en 1937. Il suppose que l’essentiel de ce qui a eu lieu est conservé, et que rien ne se perd dans l’appareil psychique. Pourtant, ce qui subsiste reste « inaccessible à l’individu » [9]. Ainsi, dans le travail de l’analyse, on ne peut que construire ce qui a été — le reconstruire — à partir d’indices issus de ce qui persiste, enfouis. Paradoxalement le passé n’est donc qu’une construction qui se déduit du présent.
Dire comme Freud que la trace est à la fois indestructible et inatteignable reste une formulation troublante, qu’il s’agit de revisiter. Les traces mnésiques sont-elles vraiment indestructibles ? Sont-elles figées ou peuvent-elles se modifier ? C’est ce que semblent enseigner les neurosciences contemporaines qui observent que l’évocation d’un élément mnésique rend sa trace momentanément labile, susceptible de nouvelles associations, selon un phénomène désigné en neurosciences fondamentales par le terme de reconsolidation [10].
Par la reconsolidation, la trace originaire se perd dans son destin. C’est aussi ce qu’enseigne la plasticité neuronale [11]. Le réseau des traces serait pris dans un changement permanent. L’inscription de l’expérience sous forme de traces, et les associations ultérieures de ces traces entre elles, séparent de l’expérience, lui offrant un nouveau destin, au-delà de ce qui a présidé à son inscription première. Ces données biologiques contemporaines rejoignent de façon surprenante l’hypothèse de Lacan, pour qui le sujet modifie ces traces, il les efface : le sujet viendrait ainsi à la place des traces [12], plutôt que d’en résulter.
de l’instant
Pour le devenir, tout semble se jouer à partir d’un point qui est à la fois de jonction et de disjonction entre ce qui était et ce qui sera. Ce point est sans étendue, inaccessible comme tel. C’est ce point qui rend toute prédiction impossible. Pour reprendre le texte d’Hannah Arendt, celle-ci parle d’un « petit non-espace-temps, […] qui ne peut pas être transmis ou hérité du passé » [13]. À chacun, à toute nouvelle génération, à tout sujet de faire avec ce non-espace-temps : « tout être humain nouveau en tant qu’il s’insère entre un passé infini et un futur infini, doit le découvrir et le frayer laborieusement ».
Laborieusement, dit Hannah Arendt. Mais cela peut être aussi un acte, une fulgurance, un réaménagement synchronique, qui peut survenir d’un coup, comme chez ce personnage interprété par Jean-Pierre Léaud dans le film de Philippe Garrel, Naissance de l’amour, qui énonce le changement soudain qui lui est arrivé : « C’est bizarre comme les choses arrivent. J’étais là comme maintenant en train de regarder au fond de ma tasse de café, et puis tout à coup, sans que j’aie l’impression qu’il se soit passé quelque chose, tout avait changé. »
La disjonction entre le passé infini et le futur infigurable est le fait de l’instant. Chaque instant est coupure. Dans l’instant — dans la synchronie —, tout peut changer. De cet événement synchronique qu’est l’instant résulte un non-déterminisme diachronique. C’est ainsi que le présent lui-même est fondamentalement imprédictible, avant même l’avenir.
Dans l’instant, le passé n’est plus, et l’avenir pas encore [14]. Pourtant chaque instant est ce qui relie le passé au futur. L’instant est donc à la fois discontinuité et continuité. Il unit et sépare. Il est à la fois aboutissement et commencement. Il est ce point d’intersection, cette croisée des chemins où tout se joue.
Chaque instant est crucial, parce que potentiellement toujours autre. Dans l’instant, tout peut basculer, changer. C’est l’enjeu poïétique de l’instant, son enjeu de création. Dans l’instant, on peut quitter la répétition, la continuité, le linéaire. C’est ainsi que paradoxalement l’instant est hors temps.
C’est une dimension centrale de l’œuvre de Claudio Parmiggiani, pour qui la question du temps — mais aussi de la trace, de la poussière, du reste — est centrale : « une œuvre et un art ne peuvent trouver asile que dans un temps sans temps » [15]. Passé, présent et futur vivent dans une seule dimension « où le temps n’existe pas » [16]. Cet espace de l’œuvre évoque l’inconscient qui lui aussi ignore le temps, et l’espace. L’inconscient est a-dimensionnel : il ne dispose ni de la contradiction ni de la négation. Il ouvre dans le temps un « non-temps » : une discontinuité.
La discontinuité introduit à travers le non-temps de l’inconscient à une brusque et soudaine rupture qui permet au sujet de décider : « de saisir l’occasion, accomplissant sa vie dans l’instant » [17]. C’est le kairos grec : par ce temps « kairologique » [18], le sujet peut à chaque instant s’arracher à la servitude du temps, dépasser ses déterminants, aller au-delà de toute prédiction : c’est le temps qui permet de se servir de l’occasion pour choisir, dans l’instant, sa liberté.
Notes
[1] Comme dans l’expertise Inserm, critiquée dans un volume du collectif Pasde0deConduite. Enfants turbulents : l’enfer est-il pavé de bonnes préventions, Éditions Érès, 2008.
[2] Une certitude dans le cas de la chorée de Huntington ou dans les maladies monogéniques, mais le plus souvent, comme on l’a dit, on ne peut prédire qu’une probabilité : ce qui n’empêche que celle-ci fonctionne subjectivement comme une certitude de la probabilité.
[3] « Nos perceptions, représentations, souvenirs, sentiments et actes volontaires, tout cela fait partie du psychique », Sigmund Freud, « Some elementary lessons in psycho-analysis » (1938), in Résultats, idées, problèmes ii, Presses universitaires de France, Paris, 1985, p.290.
[4] Comme le dit Lacan : « Il n’y a de cause que de ce qui cloche », Jacques Lacan, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Le Séminaire, Livre xi, Seuil, Paris, 1973, p. 25.
[5] François Ansermet, Clinique de l’origine. L’enfant entre médecine et psychanalyse, Payot, Lausanne, 1999.
[6] Hannah Arendt, La crise de la culture, Folio Essais, Paris, 2007, p.24.
[7] Jacques Lacan, « Propos sur la causalité psychique »(1946), Écrits, Seuil, Paris, 1966, p. 176.
[8] Ibid, p. 177.
[9] Sigmund Freud, « Construction dans l’analyse » (1937), Résultats, idées, problèmes ii, Puf, Paris, 1985, p. 272.
[10] Alberini C.M., « Mechanisms of memory stabilization : are consolidation and reconsolidation similar or distinct processes ? » Trends in Neurosciences, 28, 1, 2005, 51-56 ; Dudai Y., « Reconsolidation : the advantage being refocused », Curr. Opin. Neurobiol., 16 (2) 2006, pp. 174-178.
[11] François Ansermet, Pierre Magistretti, À chacun son cerveau. Plasticité neuronale et inconscient, Odile Jacob, Paris, 2004.
[12] « Le sujet, ce sont les façons mêmes par quoi la trace comme empreinte se trouve effacée », Jacques Lacan, D’un Autre à l’autre, Le séminaire, Livre xvi, Seuil, Paris, Page 314.
[13] Ibid, p.24.
[14] Pour paraphraser Saint-Augustin : « Comment donc ces deux temps, le passé et l’avenir sont-ils, puisque le passé n’est plus et que l’avenir n’est pas encore ? », Saint-Augustin, Confessions, livre xi, p. 23, in Giorgio Agamben, Enfance et histoire, Payot 2000, p 118.
[15] Claudio Parmiggiani, Stella, sangue, spirito, cité par Georges Didi-Huberman, Génie du non lieu, Minuit, Paris, 2001, p.42.
[16] Ibid, p. 43.
[17] Giorgio Agamben, Enfance et histoire, Éditions Payot & Rivages, Paris, 2000, p. 126.
[18] Comme l’écrit encore Giorgio Agamben : « De même doit-on opposer au temps chronologique de la pseudo histoire le temps kaïrologique de l’histoire authentique », op. cit., p. 130.