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Je lutte contre la censure

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La maire du vingtième arrondissement de Paris, Frédérique Calandra, poursuit en diffamation six militantes féministes et antiracistes parce qu’elles ont dénoncé la censure imposée par l’élue à une projection-débat sur Christine Delphy, au motif que devait y participer Rokhaya Diallo. Il s’agit d’une atteinte à la liberté d’expression et une menace pour le pluralisme des débats. Un comité de soutien s’est formé pour aider à la défense des personnes poursuivies. Vacarme se fait le relai de la campagne #JeLutteContreLaCensure qui débute jeudi 14 avril. Nous reproduisons ci-dessous le début de l’un des textes incriminés paru le 23 février 2015 sur le site Les Mots Sont Importants.

Frédérique et Rokhaya sont en bateau, Rokhaya tombe à l’eau…

Alors que les logos « Je suis Charlie » sont apposés jusque sur le site de la mairie, « l’esprit du 11 janvier » ne semble déjà plus souffler dans l’arrondissement parisien. Finie la « mobilisation citoyenne » pour défendre le droit de tous et toutes à s’exprimer… Dans le Vingtième, la liberté d’expression s’arrête en réalité là où commence la volonté de la Maire d’imposer ses idées en censurant celles qui ne lui plaisent pas. Car pour justifier le veto, ce sont bien les positions politiques de Rokhaya qui sont évoquées, et plus encore le fait qu’elle les exprime publiquement.

Lèse-Charlie

Parmi les motivations transmises par la mairie, il y a d’abord une tribune critique sur Charlie Hebdo co-signée par Rokhaya Diallo avec 19 autres journalistes, chercheurs, avocat-e-s, militant-e-s, en 2011. (…)

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