The Aces
C’est en 2005 que Fabien Clouette et Quentin Leclerc ont rencontré Jimmy Arrow, réalisateur de films pornographiques. Ils sollicitent alors son aide au sujet d’un projet de court métrage. En 2010, Jimmy Arrow meurt à Vladivostok, à l’âge de 62 ans. Au fil des revues qui les accueillent, ils dévoilent un peu plus de la vie de cet homme étrange, hors-norme, qui a laissé derrière lui une œuvre aussi secrète que passionnante. Le premier article, détaillant leur rencontre avec le réalisateur, a été publié dans le n°21 de la revue En attendant Nadeau, en novembre 2016. Le second, se déroulant en 1979 dans un bar, un soir de match entre le FC Nantes et les Los Angeles Aztecs, est paru dans le n°5 du journal nantais Yournal. Le troisième article, à propos du biographe et ami de Jimmy Arrow, César Barr, est paru dans le n°56 de la revue Décapage. Le quatrième, retraçant les dernières années de la vie de Arrow, est paru le 6 mars dans la revue numérique Diacritik. Vacarme accueille aujourd’hui leurs révélations sur une période moins connue de la vie de cet étrange personnage.
Les histoires de LaRue Hermoso à propos de la carrière footballistique avortée de Jimmy Arrow nous avaient fortement intrigués. Seulement, après 1965, plus aucune information quant à la vie du réalisateur n’était disponible : Arrow était retombé dans l’anonymat. Même la biographie compilée par son ami César Barr [1] nous renseignait peu à ce propos. Il n’avait rencontré Arrow qu’à partir des années 1980, et il l’avouait lui-même dans son manuscrit : la période de sa vie entre 1965 et 1979 était parfaitement obscure. Heureusement, un coup du sort nous permit de combler les lacunes concernant cette période : dans les pages internationales de l’édition du Monde datée du 23 décembre 2016, nous avons appris qu’une femme, Nastya Cao, venait d’être incarcérée quatre mois plus tôt dans la prison de Sing Sing, au bord de l’Hudson River, pour actes de rébellion. Nous connaissions ce nom. Cao était une des personnes mentionnées par Barr dans sa biographie. Il avait noté succinctement : « lien avec Jimmy = maîtresse ? acolyte ? Actrice ? … ? »
Nous avons aussitôt pris un avion pour New York et nous sommes rendus dès le lendemain au centre pénitentiaire. C’est une Amérique hivernale et dévastée par l’investiture imminente de Donald Trump qui nous accueillit froidement. Moins de deux heures après avoir quitté Grand Central, nous rencontrions Cao dans le parloir, et elle put nous en apprendre davantage.
En 1965, toujours blessé et contraint d’abandonner sa carrière de joueur, Jimmy Arrow s’était retrouvé complètement désœuvré. Pour tromper l’ennui durant son alitement, il avait demandé à sa mère de lui acheter une Kodak Super 8. D’abord, et parce qu’il n’avait personne d’autre sous la main, il la filma elle, quand elle fumait dans le salon, quand elle cuisinait, quand elle prenait sa douche, quand elle faisait sa gymnastique. Puis, quand le jeune Arrow en eut assez de sa mère, il se mit à observer ses voisins. Il tentait de les filmer la nuit depuis l’extérieur, se cachait dans leurs jardins, et, progressivement, prenant confiance, il se rapprocha, allant jusqu’à s’infiltrer directement chez eux quand une porte ou une fenêtre se trouvait ouverte. Il développa durant cette époque cette esthétique de voyeur qu’il cultiva ensuite durant toute sa carrière. Mais il tournait beaucoup et les cassettes coûtaient cher. Comme sa mère ne gagnait qu’un maigre salaire de serveuse, il dut rapidement trouver une solution pour les acheter lui-même.
Un ami lui conseilla les jeux de hasard, qui pouvaient lui rapporter gros s’il était assez malin et misait intelligemment. Arrow fréquenta d’abord les salles illégales de Los Angeles, surtout réparties dans Chinatown, au sud du Dodger Stadium qu’il connaissait bien. Il emmenait parfois sa caméra avec lui et filmait les tables de jeu où les jeunes femmes apprêtées imprégnaient les intérieurs de la fumée de leurs Chesterfield. Arrow prit très vite ses habitudes : il garait sa voiture sur un parking non loin de Chung King Road, puis il entrait dans un immeuble d’Old Chinatown. Là, soit il s’installait dans l’appartement de Madame Li au dessus du restaurant Cantonese Dreams ; soit dans l’arrière-salle vide du garage de la famille Huang, sur Mei Ling Way ; soit (et c’était son lieu favori) sur le toit d’un préfabriqué reconverti en banque informelle de crédit pour les joueurs au 774 North Broadway. Il misait environ 15 dollars par soir. Il ne mangeait qu’après avoir joué et gagné sa mise de départ, toujours le même plat de volaille : un Hop Toa Gai, servi directement sur la rue pour 1,25 dollars.
Il joua paisiblement toute l’année 1967, toutes les semaines, et se fit des amis dans le quartier, amusés par celui qu’ils surnommèrent très vite Kurosawa Kid. Arrow gagna rapidement de quoi financer son matériel, et envisagea même de se mettre à son compte pour produire ses premiers moyens-métrages. Un soir pourtant, il fit une rencontre qui allait profondément modifier son rapport au cinéma. Un groupe de quatorze membres fit irruption dans l’appartement de Madame Li : The Aces. Personne ne savait précisément d’où cette organisation venait, mais tous avaient entendu dire que leurs membres étaient de redoutables joueurs, sélectionnés par cooptation. Nastya Cao, fille d’un manutentionnaire pékinois et d’une pianiste ukrainienne, était la cheffe de ces Aces. « À cette époque, personne ne connaissait mon visage, nous confia-t-elle. Je le cachais sous un masque qui imitait vaguement une espèce de monstre japonais. » Beaucoup d’interprétations furent émises quant au yokai que ce masque représentait. « C’était juste un modèle basique et bas de gamme de fantôme pour enfant, ajouta-t-elle. Je crois que je l’avais trouvé en supermarché. »
Sans détailler tous les membres du groupe, Cao nous précisa que chacun avait une faculté unique qui justifiait sa place au sein de l’ensemble. Untel par exemple était hypermnésique, un autre analysait parfaitement toutes les techniques de bluff, un troisième pouvait prévoir (une seule fois dans la soirée) trois cartes successives d’un même paquet. Cao ne jouait jamais elle-même. « Je restais à l’écart et je faisais des signes à mes hommes pour leur indiquer quelle carte jouer à quel moment » nous dit-elle. Toutes ses prédictions étaient justes ; elle ne se trompait jamais. Des rumeurs couraient sur son masque. Il lui aurait donné le pouvoir de connaître la face cachée des cartes. Personne n’avait jamais osé vérifier si ces rumeurs étaient vraies. À chaque fois qu’un patron s’approchait de Cao pour lui ôter son masque, elle le neutralisait en deux mouvements, puis lui faisait jurer de ne plus jamais retenter un tel geste.
La bande avait la réputation de cibler un bouge, de l’épuiser financièrement en vidant toute sa banque en une seule nuit, puis de passer au bouge suivant, et ainsi de suite. Comme tous les autres, Arrow doutait de l’honnêteté de Cao. Pourtant, il devait se rendre à l’évidence : il n’y avait aucune preuve de ses tricheries. Il s’obstina sur les tables de jeu pour comprendre son secret, mais il perdit systématiquement, et abandonna ce projet. « J’avais remarqué que Jimmy filmait toutes les soirées, précisa Cao, et je me suis dit que ça pourrait peut-être m’être utile. J’ai envoyé un de mes hommes lui parler ; je voulais qu’il rejoigne la bande ». Arrow ne savait pas quelle faculté particulière il avait développée qui justifiât un tel honneur de la part de cette femme, mais il accepta son offre, et devint le quinzième membre du groupe.
Arrow comprit très vite que l’influence des Aces dépassait largement les salles de jeu. Cao régnait comme une reine sur tout le quartier. On disait que la bande de Cao engrangeait de l’argent pour le compte d’une organisation terroriste russophile, voire qu’elle était l’organisation terroriste elle-même. Que le jeu n’était qu’une couverture pour dissimuler leurs assassinats et leurs attentats. Que les membres étaient moins sélectionnés pour leur faculté au jeu que pour leur maniement d’un art martial ou d’une spécialité de combat : explosifs, acides, armes lourdes, technologie de pointe, pilotage d’engins militaires. En pleine guerre froide, Arrow ne s’était jamais senti particulièrement patriote, et il lui a suffit de se sentir intégré pour finir par partager les opinions des As.
« Passons un marché, lui proposa Cao quelques semaines plus tard. J’ordonne à mes hommes de tourner pour toi dans tes films, et en échange, j’écris tous tes dialogues. Aussi, je veux récupérer chaque cassette, et que tu ne me poses aucune question quant à leur utilisation. »
Jimmy Arrow avait toujours eu de grandes difficultés à écrire ses scénarios, et prit cette proposition comme une opportunité pour exercer son œil. Très vite, il se rendit compte que les dialogues écrits par Cao étaient complètement nébuleux, cryptiques et il ne parvenait d’ailleurs pas à comprendre un seul mot de ce qu’il devait mettre en scène. Il tenta d’avoir une explication avec Cao, mais elle lui répondit qu’il n’avait pas à poser de questions à ce sujet, que c’était son affaire. Les cadres choisis (comme les gros plans ou les pseudos plans américains dits du « corps trois-quarts sans visage »), et les textures d’image souhaitées par le jeune cinéaste (comme le flou voyeur à travers une vitre) offraient une grande latitude pour le déploiement du texte, car il permettait largement la post-synchronisation. Cao nous confia à ce propos un détail amusant : c’est sa propre voix qu’on entend sur certaines de ces scènes. Arrow tourna plusieurs séquences, inabouties à son sens, mais que Cao trouva toujours parfaitement en accord avec ce qu’elle imaginait. « C’est exactement ce dont j’ai besoin, lui disait-elle à la fin de chaque tournage. »
En 1969, après une vingtaine de courts-métrages, Cao félicita Arrow pour son travail en lui offrant une caméra d’épaule avec système U-matic, qu’il utilisa ensuite pendant quinze ans, et qui devint son caméscope favori. Arrow fit parti des Aces jusqu’à la dissolution de la bande, en 1971, suite à l’incarcération de douze des membres pour tricherie, recel en bande organisée et actes de terrorisme. C’est seulement durant cette période que Arrow apprit à quoi servaient réellement ses courts-métrages : les dialogues de Cao étaient en réalité des informations confidentielles codées à destination du gouvernement soviétique. Elle avait choisi cette méthode car les pseudo-films pornographiques tournés par Arrow n’étaient jamais contrôlés par les douanes américaines, jugeant de toute façon leur contenu inepte et leurs dialogues indigents, idiots.
Moins de deux heures après avoir quitté Grand Central, nous rencontrions Cao dans le parloir, et elle put nous en apprendre davantage.
Les douze membres arrêtés ce jour de 1971 avaient envoyé des grenades artisanales à travers les vitres du consulat de Chine. Ces grenades étaient des balles de tennis de table enflammées remplies de clou et d’alcool, qu’un membre pongiste professionnel expédiait à plusieurs dizaines de mètres au loin grâce à une maîtrise inouïe de sa raquette et de la prise porte plume. Cet attentat incongru dénonçant la ping-pong diplomacy du président Nixon eut pour conséquence dramatique de tuer trois secrétaires américains, tous le crâne perforé puis détruit par ces balles détonantes propulsées à plus de 180 km/h. Jimmy Arrow ne fut pas inquiété dans cette affaire, Cao non plus.
« Arrow n’a rien su de mes actions politiques suivantes, conclut Nastya Cao, mais j’ai continué à collaborer avec lui jusqu’au début des années 1990, parce que ça me plaisait d’écrire ses dialogues, j’y avais pris goût. Et puis, il m’arrivait de rendre service à certains anciens collègues russes aussi au passage, toujours en faisant passer des informations codées. Mais finalement on s’est brouillés avec Jimmy parce qu’il voulait aller plus loin dans son art, et il pensait que je le freinais, qu’il devait écrire lui-même tous les textes pour amener ses films ailleurs. On a cessé de travailler ensemble un jour, c’est tout. »
En 2005, lorsque Jimmy Arrow fut forcé à l’exil vers la Russie, il se rapprocha de nouveau de Nastya Cao pour préparer sa sortie du pays. Au moment de leur séparation, elle lui avait laissé une adresse à laquelle la joindre si jamais il avait besoin de quelque chose. Il lui écrivit une carte postale en réutilisant en clin d’œil certains de ses dialogues des années 1960. Elle répondit une semaine plus tard en joignant à son enveloppe un billet d’avion vers Vladivostok et un passeport chinois (qu’il dut céder dès l’arrivée à l’aéroport à un autre Américain qui faisait le trajet inverse). Pour la rémunérer, Arrow, qui avait décidé de ne pas payer les amendes liées à son procès perdus face aux ayants droits de Jack London [2], lui donna toute la recette de son dernier film et régla ainsi sa première dette morale.
Quand le gardien est venu sonner la fin de l’entretien, il nous sembla qu’une vie s’était passée. Il faisait un temps radieux sur la ville de Ossining et de nombreux oiseaux marchaient sur la surface gelée de l’Hudson. « Ça donne envie de se promener sur le lac », nous confia Cao de l’autre côté de la vitre du parloir. En récupérant nos affaires à la loge, nous nous sommes rendus compte que nous venions de rater le train, qui passait en sifflant le long de la prison, répandant des vapeurs de chaleur dans le froid vif du soir. Nous avions une heure à tuer avant le prochain, une heure de temps libre au crépuscule, à observer les bruants et les oies sauvages dévorer les restes des sandwiches que nous n’avions pas mangés, faute d’appétit ; une heure pour repenser au récit de Cao, maintenant retournée dans sa cellule, et que nous ne reverrions peut-être jamais.
Une fois rentrés en France, nous avons pu faire le lien avec un autre événement, a priori anecdotique, consigné dans la biographie de César Barr, et se déroulant fin 2005. Lorsque Jimmy Arrow rencontra Yun [3], son collègue au service des postes de Blagovechtchensk, le nom Aces vint par hasard dans une de leurs conversations. Yun était un joueur de cartes fabuleux mais, à cause de son jeune âge, ne connaissait cette organisation que de réputation. Il admirait leur cohérence et leur excentricité dans le jeu, mais les détestait pour des motifs politiques. Malgré la connivence marxiste qu’ils partageaient, le jeune homme considérait cette période de l’histoire de l’activisme chinois avec beaucoup de sévérité. Il avait coutume de dire que Cao n’était qu’une lâche espionne, anti-patriote, une esclave des forces russes. Arrow ne se vanta pas d’avoir un jour fait partie de l’organisation lui aussi, et s’étonna simplement auprès de Yun de son aura internationale.
Le cinéaste voyait bien que la mention des Aces énervait Yun au plus haut point. Pour le déstabiliser durant une de leurs parties de cartes particulièrement serrée, il lui parla d’un de leurs joueurs, surnommé Sachakim Dvoynoy. Dvoynoy était un personnage très grand, qui ne quittait jamais son immense imperméable. Il entrait toujours dans la salle en chancelant légèrement, une mallette tenue devant lui, à deux mains. Il avait pour lubie de relever le col de son pardessus, comme pour dissimuler son visage juvénile. Arrow avait aussi remarqué que ce personnage filiforme et androgyne parlait avec une voix fluette, les rares fois ou il devait s’exprimer. Ses seules prises de parole consistaient à enchaîner des citations banales de façon complètement hors-propos, mais toujours avec une grande inspiration, une aura de mystère : « parler est un besoin, écouter est un art… », ou « les routes difficiles conduisent toujours à de belles destinations… » ou « il en faut peu pour être heureux… ». À chaque fois, les autres joueurs acquiesçaient, puis se taisaient tout en méditant longuement sur ce que Dvoynoy venait de déclarer.
Son style de jeu était inexistant ou absolument foutraque : il consistait à imiter les autres joueurs, en misant n’importe comment les grosses sommes qu’il possédait. D’une certaine manière, il bloquait une place autour de la table pour rien, et servait le jeu des autres Aces, en focalisant l’attention des joueurs extérieurs à la bande. Une sorte de diversion. Assis, sa physionomie difforme était encore plus frappante : le haut de son corps était très droit et élancé (et il dépassait largement de plus d’une tête tous les autres participants assis autour de la table), mais ses pieds ne touchaient pas le sol. Il laissait ses jambes ridiculement courtes se balancer dans l’air et rebondir sur les barreaux de sa chaise.
« J’ordonne à mes hommes de tourner pour toi dans tes films, et en échange j’écris tous tes dialogues. »
Sachakim Dvoynoy rendait Arrow fou. Un jour, il vit que la mallette portait l’inscription « PLAKOTO ». Il en déduisit que la mallette était une table de backgammon, un jeu de table pour deux qui passionnait le cinéaste. « Tout s’est éclairci d’un coup…, dit Arrow à Yun. J’ai alors poussé l’épaule de Sachakim, le haut de son corps, déstabilisé, est tombé de la chaise, emportant l’imperméable hors de ses jambes comme on enlève une couette d’un lit et découvrant alors la supercherie : le bas de son corps demeurait, souriant, assis sur la chaise, tandis que le haut se noyait dans le pardessus, allongé par terre ». Sachakim Dvoynoy était en fait un personnage de couverture que deux collégiens avaient inventé pour être autorisés à rentrer dans les salles de jeu. Personne ne prêta vraiment attention aux deux gosses, qui quittèrent en silence la table et installèrent leur plateau de backgammon un peu à l’écart pour commencer une partie.
Yun éclata de rire quand Arrow eut achevé son histoire. « Quelle bande de cons…, soupira-t-il, quelle bande de cons… Et dire qu’ils ont failli renverser le gouvernement américain… Deux gosses dans un imperméable… »
Arrow n’avait jamais associé The Aces à une bande de tricheurs à proprement parler ou à des imposteurs. Il estimait plutôt qu’ils se battaient pour sortir des règles imposées par le jeu, et que leur manière iconoclaste d’appréhender les parties était surtout une remise en question de l’ordre établi. Ils revendiquaient la possibilité d’explorer et d’appliquer des scénarios impossibles à anticiper. Un manifeste performatif pour l’improvisation et l’anarchisme rêveur. Ils avaient tenté d’appliquer cette même philosophie à leurs actes politiques, sans le même succès, et, depuis, Nastya Cao n’avait plus fait que de vagues tentatives de révolte aussitôt réprimées.
Le 10 janvier 2017, nous étions tous les deux dans un appartement à Paris en train de rechercher de nouveaux éléments sur Internet, quand une information urgente du Pentagone, diffusée sur les plus grands sites d’information internationaux, signala que Nastya Cao s’était échappée de la prison de Sing Sing et qu’elle était activement recherchée par Interpol et la CIA. Selon le communiqué officiel, elle était particulièrement dangereuse et ne devait être approchée sous aucun prétexte ; toute personne susceptible de l’identifier était priée de transmettre ses informations aux autorités compétentes le plus rapidement possible. Le rapport précisait que son évasion avait été permise grâce à un stylo-bille volé à deux visiteurs venus la visiter le mois précédent.
À peine avions-nous fini la lecture du communiqué qu’on frappait à la porte.
Post-scriptum
Quentin Leclerc est né en 1991 et vit à Rennes. Après sa licence de lettres modernes à l’université Rennes-2, il obtient un poste de jardinier à temps plein au Golf de la Freslonnière.
Fabien Clouette est né en 1989 et vit surtout dans le Finistère. En parallèle d’une thèse d’anthropologie sociale (université Paris-8) et de travaux cinématographiques, il dispense des cours d’aquabike en freelance dans différentes piscines du Grand Ouest.
Notes
[1] Voir « César & Jimmy », dans Décapage, février 2017.
[2] Voir « Arrow, loup solitaire », En attendant Nadeau, novembre 2016, https://frama.link/1Skwkpm3.
[3] Voir « Le dernier tournage sibérien », Diacritik, https://frama.link/B9MBgZZ5.