avant-propos
écart générationnel
Sarkozy élu par les vieux, Obama par les jeunes ? Un peu courte sans doute, l’hypothèse n’en ouvre pas moins deux pistes. La première nous mène aux urnes et elle est jalonnée d’un peu d’inquiétude. Le vote Sarkozy en 2007 est en effet fortement discriminé par l’âge (64% des plus de 65 ans ont voté pour lui), davantage que par la profession, le sexe ou le lieu d’habitation. Face aux effets électoraux du vieillissement de la pyramide des âges, la gauche française pratique une politique de l’autruche tétanisée, combinant aveuglement et inaction, oubliant même que les jeunes ne lui sont pas plus naturellement acquis que le « peuple ». Heureusement, si les jeunes ne sont pas toujours de gauche, la réciproque est vraie. Les vieux — de plus en plus nombreux — ne votent pas toujours à droite (Gilles Corman, p. 18). Le fait de se situer hors du monde du travail est certes corollaire d’un vote davantage conservateur, mais le report massif des classes d’âge les plus âgées vers le candidat Sarkozy est un vote non d’âge, mais de génération, en l’occurrence, celle qui a vécu la guerre de 1940 et a eu peur en 1968, attirée par une rhétorique valorisant à la fois le combat d’un Guy Môquet et l’ordre et l’autorité prétendument battus en brèche au printemps 68. Les inquiétudes statistiques peuvent donc se muer en processus politique : le vote en faveur d’Obama, mobilisant à la fois une grande partie de la jeunesse d’habitude abstentionniste et une frange suffisante des tempes grises traditionnellement acquises aux Républicains, en est la preuve.
La seconde piste nous mène, elle, à la fois dans la rue et dans des questions d’ordre bien plus théorique. De « la génération des potes » à la « génération précaire », de « il leur faudrait une bonne guerre » à « Darcos t’es foutu la jeunesse est dans la rue », tout indique que les identités et les pratiques politiques ont quelque chose à voir avec l’âge et les générations. Cependant, là encore, le trouble demeure : l’âge ou les générations ? La distinction importe : une tranche d’âge rassemble des individus nés à des dates proches, quelle que soit leur trajectoire ultérieure ; une génération se définit par une (voire plusieurs) expérience historique commune (une guerre, un mouvement social, une crise économique, etc.), quel que soit l’âge de ceux qui l’ont vécue. Il faudrait donc clarifier ce dont on parle, mais sans s’y épuiser. D’une part, parce que de facto, la plupart des générations sont des tranches d’âge traversées par l’histoire : « Avoir vingt ans dans les Aurès ». D’autre part et surtout, parce que l’usage de la notion de génération est structurellement instable, tant comme manière d’objectiver des groupes (aucune génération n’est sociologiquement homogène) que comme mode d’identification subjective (« ma génération » varie au fil de la journée, selon que j’enseigne à des lycéens nés après la chute du mur de Berlin ou que je dîne avec mon père, appelé pendant la guerre d’Algérie). Cette instabilité sémantique autorise bien des ambivalences politiques.
génération fuyante
Mais, au moment même où l’on voit la nécessité de s’en saisir politiquement, la notion de génération échappe (Philippe Mangeot, p. 46). Subjectivement, les mutations démographiques telles que l’allongement de la durée de vie ou le recul de l’âge au premier en-fant en distordent l’acception. Au plus, pressent-on que la génération, comme motif politique, constitue davantage que la simple cohorte de naissance et ne désigne pas seulement les générations qui ont su se donner un nom. Il y a des générations X qui ne sont pas anonymes, et des générations baptisées qui ne sont que des slogans. Karl Mannheim a été l’un des premiers, en 1928, à relever qu’être né à une certaine date ne procure pas en soi une appartenance collective, mais assigne néanmoins un positionnement dans un processus historique. En cela, le concept de générations s’avère essentiel pour comprendre le changement social, bien qu’il fût d’emblée suspect d’être un outil mal calibré, voire trompeur, pour comprendre et décrire la société.
La philosophie s’en méfie. Au mieux, comme chez les anciens maîtres de vérité, chez Platon, ou très récemment, à la manière de Éric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot [1], elle peut concevoir une philosophie et une « politique des âges de la vie », mais pas une politique des générations. D’abord parce que le philosophe chérit l’ami, le semblable, le frère, ou le concitoyen abstrait, préfère ses pairs à ses pères, voire aime à se rêver inengendré sinon par le Bien ou les Lois de sa Cité à la manière de Socrate, s’éloignant donc au plus vite des querelles de famille servant de miroir aux querelles entre générations comme dans Père et fils de Tourgueniev ou dans la critique acerbe qu’en fait Dostoïevski avec Les Démonset Les Frères Karamazov : les grands romans de l’incompréhension, de la fascination et de la haine entre générations (en l’occurrence, libérale, nihiliste et panslaviste). Ensuite parce que la notion de génération échappe quand on cherche à la saisir d’un point de vue politique. D’un côté, c’est une manière de nier le présent de la politique en l’inscrivant dans une filiation immémoriale comme dans les grandes concaténations bibliques : Abraham, Isaac, Jacob, etc. De l’autre, c’est une manière de fantasmer des ruptures politiques radicales en répétant, sous des formes de plus en plus farcesques, la sempiternelle querelle des Anciens et des Modernes. Enfin et peut-être surtout, parce qu’à essayer de saisir quelque chose de l’époque présente, elle est obligée de reconnaître que les grands concepts servant aussi bien de filiation (le progrès, la perfectibilité, l’émancipation, la croissance) que de rupture entre les générations (crise, oubli, retour, horizon destinal) ont aujourd’hui fait faillite, ouvrant donc un autre rapport à la mutation ou à la mue du présent (Jean Luc Nancy, p. 48).
Mais les sciences sociales, d’inspiration durkheimiennes ou marxiennes, s’en méfient tout autant. Les unes parce que la notion de génération relèverait soit de la biologie (l’âge), soit de l’histoire (l’année de naissance), rivales contre lesquelles la sociologie a voulu s’instituer. Les autres parce que les cohortes générationnelles sont comprises, voire noyées, dans les structurations de classe. Politiquement, la notion de génération s’offre d’ailleurs à des usages radicalement opposés. On invoque par exemple aujourd’hui les « générations futures » soit pour sauver l’environnement, soit pour réduire les dépenses publiques, le souci d’équité intergénérationnelle venant fonder tantôt une aspiration à rompre avec le capitalisme actuel, tantôt un plaidoyer pour que rien n’entrave les intérêts privés. Plus fondamentalement, la notion de génération peut aussi bien être l’outil d’une vaste mise en ordre — décrire l’histoire comme une succession de générations, c’est la penser comme un cycle et la société comme une famille, deux motifs centraux de l’idéologie conservatrice — que l’instrument de sa contestation : se sentir appartenir à une génération, cela peut certes rendre nostalgique, voire amer, voire (vieux) con ; mais se découvrir des contemporains, éprouver avec eux l’historicité de sa condition, c’est-à-dire vérifier ensemble et en acte qu’un autre monde est possible, cela peut au contraire donner de la force et changer la vie, au moins la sienne propre. Faut-il alors se réjouir d’entendre une foule chanter que tous ses membres sont des enfants d’immigrés, ou s’inquiéter d’une telle représentation du monde qui est aussi le support d’un discours selon lequel la « nouvelle génération » s’intègre toujours moins bien que la précédente ?
générations et inégalités
La ligne de clivage en matière de générations traverse en tous sens l’échiquier politique. En 2001, les opposants à la mesure de l’ancien Président américain Georges Bush visant à supprimer l’impôt sur les successions eurent la surprise de découvrir à leurs côtés une vingtaine de milliardaires emmenés par Bill Gates Senior, Warren Buffet, Ted Turner et David Rockefeller. Ces vrais libéraux s’inquiétaient de ce que les enfants trop gavés de l’élite américaine perdent leur capacité de former une nouvelle génération d’entrepreneurs. En France, parmi les questions sensibles dans lesquelles la gauche s’est empêtrée et divisée (réforme des retraites, accès précarisé des jeunes au marché du travail mal compris par des syndicats majoritairement composés de salariés en CDI, panne de l’ascenseur social pour les catégories populaires, inquiétudes sur le système éducatif, non prise en compte des discriminations vécues par les enfants d’immigrés des banlieues…), beaucoup ont à voir avec des questions générationnelles, sans doute parce que celles-ci recoupent souvent les coupures entre in et out. Une génération se définit en effet non seulement par la socialisation politique dans laquelle elle s’inscrit, mais aussi par le contexte économique et social dans lequel elle devient adulte ; le moment d’entrée sur le marché du travail (dans une période de plein emploi ou de chômage) étant un facteur majeur de la destinée des cohortes générationnelles et de leur faculté à s’insérer aisément ou non dans la société (entretien avec Louis Chauvel, p. 26).
Une politique des générations cohérente devrait donc répondre à un triple impératif : réduire les inégalités intergénérationnelles crois-santes, mieux comprendre les effets différenciés sur les générations des bouleversements sociaux, et ne pas subir un marketing électoral déjà avide de formulations générationnelles à l’emporte-pièce.
Les inégalités générationnelles sont criantes, même si les dominants et les dominés en la matière ont pu changer au cours des âges. Hier c’était les vieux qui étaient défavorisés, aujourd’hui ce sont les jeunes : entre les années 1970 et aujourd’hui le taux de pauvreté des plus de 60 ans a été divisé par deux, tandis que celui des 20-30 ans a, lui, été multiplié par deux. On serait en droit de se demander pourquoi les enfants des années 1940 ont connu tout au long de leur vie une situation bien meilleure que celle de leurs prédécesseurs, pourtant contemporains de la croissance des 30 glorieuses durant leur vie professionnelle, et pourquoi leurs successeurs ont peu de chance de connaître une situation au moins semblable à celle de leurs aînés. Ce sentiment de rupture du compromis intergénération-nel, sensible aussi dans la consommation à outrance des énergies fossiles, constitue le motif principal d’une politique des généra-tions à venir (Laurence Duchêne, p. 34). Mais cette dernière ne peut se réduire pour autant à aiguiser les couteaux pour égorger les Fat Cats,comme certains sociologues américains nomment la génération des baby boomers. Confondre politique des générations et guerre des âges, c’est manquer les possibles rebasculements des inégalités d’un âge vers l’autre : ce qui est odieux dans la génération des Fat Pigs — comme les nomment leurs enfants déclassés — n’est pas qu’ils aient bénéficié, à tous les âges, des conditions les meilleures, mais qu’ils sont en partie responsables de ce que les générations suivantes ne peuvent prétendre à un destin similaire. Mais c’est aussi croire que le partage d’une expérience générationnelle (positive ou douloureuse) suffit pour être constitué en génération politique. Être dominé ne suffit pas pour que l’expérience générationnelle devienne une conscience politique, et la génération demeure une identité floue et fluctuante. Renoncer à une guerre des généra-tions sans renoncer à lutter contre les inégalités intergénération-nelles revient plutôt à proposer une lecture du monde social qui ne serait pas indifférente aux âges, comme on a combattu l’indifférence au sexe ou à la couleur de peau, mais qui ne se réduise pas à ces différences. La lutte des générations ne peut être pensée autrement que comme l’établissement d’un front démographique contre un autre, que si elle fonctionne comme révélateur — et possible levier de transformation — de structures sociales injustes.
La mise en cause d’une lecture générationnelle de la chose politique procède le plus souvent d’une crainte qu’elle ne soit qu’un masque posé sur les inégalités sociales. Le malaise de la jeunesse fran-çaise exprimé à quelques mois d’intervalles par les émeutes de l’automne 2005 et les manifestations du printemps 2006 contre le CPE (et plus largement par la récurrence chaque année depuis six ans de manifestations, sous des formes différentes, de lycéens) ne suffit certes pas à fonder une continuité de condition, ni d’action, entre les centre-villes et les banlieues. Néanmoins la perception qu’il y avait quelque chose de commun dans ce refus d’un avenir dégradé mon-tre que les phénomènes sociaux (en l’occurrence l’inquiétude vis-à-vis de l’accès au marché du travail) n’affectent pas de la même ma-nière les différentes générations. La montée structurelle du chômage et de la précarité, touchant en priorité les nouvelles générations arrivées sur le marché du travail, est ainsi une des explications probables du doublement du taux de suicide des moins de 35 ans entre 1965 et 1995. Les changements économiques et sociaux d’ampleur (po-sitifs ou négatifs) concernent moins la société dans son entier que certaines cohortes.
politique générationnelle ?
Alors que les identités de classes s’effritent sans que pour autant les structures de domination ne s’effacent, la mise en oeuvre d’un discours politique de type générationnel ou à destination de certaines générations est déjà à l’oeuvre, de manière plus ou moins explicite. Les générations, par leur caractère fourre-tout, sont en effet de formidables agrégateurs d’identités, un peu comme lorsque l’on s’adresse aux « classes moyennes », dans lesquelles se recon-naissent aussi bien des individus à très hauts revenus que des per-sonnes vivant sous le seuil de pauvreté. Cette inscription des géné-rations dans le champ électoral peut aller du flou artistique de la génération Mitterrand, à la rhétorique Sarkozy, en passant par les techniques d’Obama pour mobiliser les jeunes (Divina Frau-Meigs, p. 38). Ces moments électoraux sont toutefois surtout propices à une inquiétude rhétorique sur le sort des générations futures, à s’accorder sur la nécessité de ne pas sacrifier les générations présentes et à rassurer les générations anciennes. Ils ne fondent pas une politique des générations, même s’ils en circonscrivent la néces-sité, soit pour tirer les conséquences réelles des divergences inter-générationnelles, soit pour se réapproprier l’usage d’une pièce maî-tresse dans l’art de mobiliser.
Ni guerre des âges, alors, ni succédané de la lutte des classes, ni simple formule électorale ? La politique des générations semble à nouveau se perdre dans les sables. Les exemples de mouvements organisés sur une base générationnelle dans le champ politique demeurent marginaux, même si le Parti des Retraités en Israël capte environ 7% des voix et si les partis générationnels au Québec ou aux Pays-Bas ont connu en leur temps un petit succès. Ils se situent dans une lecture très catégorielle de la notion de génération, perçue d’abord comme un groupe d’intérêt. Plus intéressantes et parfois aussi plus embarrassantes sont les propositions politiques qui s’inquiètent frontalement de la concentration des décisions orientant notre futur collectif entre les mains de personnes de plus en plus âgées qui ne le connaîtront pas. Les électeurs d’un canton suisse ont ainsi eu à décider d’une proposition émanant du parti écologiste de donner un droit de vote double aux parents de jeunes enfants. La mesure, évoquant le vote familial vichyste ou la tentative de Franco de ne donner le droit de vote qu’aux pères de famille, n’a pas été retenue. Elle est une des formes de l’ambivalence des conséquences politiques de la sollicitude affichée envers les générations futures (Mathieu Potte-Bonneville, p. 30).
À gauche, l’argument générationnel en politique s’est souvent confondu avec l’appel aux générations nouvelles. De nouvelles politiques ont effectivement été menées par de nouvelles générations de personnel politique : celle issue de la Résistance par exemple, celle, peut être, du nouveau Président américain (une raison peu évoquée de l’engouement pour Obama réside sans doute dans le fait qu’on y voyait un orphelin s’affronter à deux dynasties politiques, celle des Bush puis des Clinton : le slogan « Yes we can » n’aurait pas résonné avec la même force dans la bouche d’un héritier). Mais ces politiques valorisant le renouvellement et la jeunesse de ses cadres ont aussi été, dans l’entre-deux guerres, celles du Parti National Socialiste ou de la nouvelle génération de staliniens ayant profité de l’appel d’air créé par l’élimination par Staline des ca-dres de la Révolution de 1917. Ces changements de génération, au sens démographique du terme, ne sauraient donc seuls constituer une politique des générations.
La mise en place d’une telle politique passe sans doute par une pa-rité démographique, mais elle ne s’y épuise pas. D’abord parce que les représentants d’une démocratie n’ont pas à être représentatifs, même si aujourd’hui l’écart sociologique, ethnique et démographique entre les représentants et les représentés est devenu tel (en 1981 pour un député de moins de 40 ans on en comptait un de plus de 60 ans, aujourd’hui on en compte neuf) qu’il met en danger les principes démocratiques. Ensuite, parce que — le champ de l’écologie en serait un bon exemple — ce ne sont pas nécessairement les jeunes qui anticipent le mieux les bouleversements futurs qui les concerne-ront pourtant au premier chef. Une étude californienne menée sur plu-sieurs générations de pêcheurs a par exemple montré que les plus jeu-nes d’entre eux avaient moins conscience du problème de la surpêche et de la disparition des espèces.
Mais une politique des générations passe sûrement, in fine, par un coup de force parce qu’il s’agit de retourner ce qui est dans « l’ordre des choses » ; en vecteur de mobilisation. En quelque sorte arracher la génération à la gangue familiale dans laquelle elle prend racine, par la force (Dominique Dussidour, p. 41), ou par la forme (Jérôme Lèbre, p. 43), pour en faire un motif commun. La prise de conscience des destinées communes de certaines cohortes généra-tionnelles peut précisément éviter que ce destin soit écrit d’avance.
génération politique
Afin que la notion de génération ne constitue pas seulement une pièce dans l’art de gouverner, il faut sans doute la fonder sur deux principes, dont le premier serait l’identification des minorités générationnelles, qui ne sont d’ailleurs pas nécessairement des minorités démographiques. Aujourd’hui, il s’agit d’abord des jeunes. Même le gouvernement Sarkozy l’a remarqué, puisque Martin Hirsch vient d’être nommé Haut Commissaire à la jeunesse. Extraire la jeunesse de son addendum ministériel au sport, surtout celui de Bernard Laporte, est toujours bon à prendre, mais il demeure étonnant que l’on ait choisi pour cela l’homme chargé de la généralisation du RSA, alors que cette mesure sociale interdite aux moins de 25 ans est un des emblèmes de la minoration politique et sociale de la jeunesse française. Une politique des générations contemporaine passe donc d’abord par l’accueil des revendications des mouvements de jeunesse, aujourd’hui doublement disqualifiés sur le mode « il faut bien que jeu-nesse se passe », lorsqu’elles viennent des étudiants ou des centre-villes, ou sur le mode de la criminalisation et de la dépolitisation, lorsqu’il s’agit de la jeunesse des quartiers populaires. Elle suppose aussi une remise à plat du système actuel des retraites, un des fondements de la rupture du compromis intergénérationnel, et une im-position accrue du patrimoine.
Le second principe d’une politique des générations résiderait dans sa capacité à élargir la base démographique et l’inquiétude sociale qui a pu la susciter pour fonder une « génération politique », au sens où elle propose un nouveau rapport au politique, soit parce qu’elle est confrontée à des questions nouvelles, soit parce qu’elle prend cons-cience du fait que les inégalités sociales et intergénérationnelles contre lesquelles elle se dresse ne seront pas résolues dans les termes posés par ceux qui les ont permises (Manuel Domergue, p. 36). À nous de la construire.
Notes
[1] 1. Éric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot, Philosophie des âges de la vie : pourquoi grandir ? Pourquoi vieillir ?, Grasset, 2007.