le féminisme est plus que le féminisme
par Pierre Bras
Longtemps, la gauche ne s’est pas préoccupée de l’égalité entre hommes et femmes. Elle partait du principe que celle-ci découlerait de l’égalité sociale considérée comme le seul véritable front de lutte. Les féministes étaient priées d’attendre. L’égalité des droits entre les sexes fut donc obtenue au prix de luttes menées malgré une partie de la gauche. S’il y a eu coïncidence des progrès sociaux et de l’émancipation des femmes, les deux mouvements d’égalité sont autonomes. Ils trouvent leur commune source dans le déclin du capital. Or, le capital regagne des batailles. Menacera-t-il l’égalité des sexes ? Pour ne pas perdre de terrain, il faut interroger le poids de l’héritage, comme appelait à le faire Beauvoir. Et affûter ses armes en conséquence.
La gauche a pendant fort longtemps oublié de mettre à son agenda la nécessité de réaliser l’égalité des sexes. Quand on la priait de se pencher sur la question, on essuyait de francs refus (notamment sur le droit de vote), ou — de façon plus sinueuse — il était rétorqué que l’obtention de l’égalité entre les femmes et les hommes serait subordonnée à l’accomplissement de l’égalité sociale. De là à adresser aux féministes le conseil de prendre leur mal en patience, parce que leur heure et celle de leurs revendications viendraient plus tard, il n’y avait qu’un pas.
Ce pas fut souvent franchi, notamment en 1968, où la révolution politique et sociale ne se saisit pas de la question du rapport entre les sexes. C’est ainsi que s’explique l’avènement du nouveau féminisme français, en 1970 : les femmes n’ont plus voulu attendre. Elles qui avaient lutté aux côtés des gauchistes s’étaient rendu compte que ces derniers ne se battraient pas pour l’égalité des sexes, que cet idéal leur était étranger, à eux, hommes qui ne laissaient pas les femmes prendre la parole dans les assemblées, préférant les renvoyer à l’exécution de tâches matérielles — traditionnellement féminines — au sein même d’organisations qui visaient pourtant la révolution. Celles d’entre ces femmes qui voulaient faire valoir l’impératif de l’égalité des sexes se sont alors détachées des groupes gauchistes et ont mené une lutte autonome. Par cette démarche d’ampleur importante, c’est la gauche dans son ensemble que les féministes ont finalement contrainte à se saisir d’une question à laquelle elle ne se serait pas intéressée si on ne la lui avait pas imposée.
Mais le ralliement de la gauche française à l’idée de l’égalité des sexes ne prouve pas sa conversion. On rencontre encore aujourd’hui, en son sein, des discours fondamentaux qui prônent la lutte contre les inégalités tout en oubliant la question de l’égalité entre les femmes et les hommes. Figure éminente de la gauche contemporaine, Thomas Piketty est l’auteur de travaux essentiels à la compréhension du rôle que joue le capital dans les inégalités sociales, mais ces travaux font passer à la trappe les rapports patrimoniaux de sexe, ignorant en cela l’héritage d’Engels et celui de Beauvoir [1]. Dans L’Origine de la famille, Engels attribue à l’avènement de la propriété privée la défaite du sexe féminin. Beauvoir, quant à elle, affirme dans Le Deuxième Sexe que « c’est à la propriété privée que le sort de la femme est lié à travers les siècles : pour une grande partie son histoire se confond avec celle de l’héritage ». Le statut des femmes, plus ou moins avantageux selon les lieux et les époques, dépend en effet étroitement de la question patrimoniale, domaine du droit et de l’économie qui organise de façon quasi universelle une inégalité variable créée entre les sexes. Mais rien n’oblige a priori à se saisir de ce problème, ce qui explique que l’on ait deux gauches : celle pour laquelle l’égalité des sexes est un objectif à atteindre, et celle qui considère qu’il ne s’agit pas d’une question majeure, préférant se concentrer en priorité, voire exclusivement, sur l’égalité sociale.
Tout bien compté, il serait judicieux que ce soit l’ensemble de la gauche qui se saisisse de la question de l’égalité des sexes. « Se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres », écrit Simone de Beauvoir dans Pour une morale de l’ambiguïté, et l’égalité permet d’atteindre cette liberté. On ne voit donc pas au nom de quoi la gauche amputerait a priori le principe de l’égalité d’une partie de son domaine. Plutôt qu’une vision restrictive du principe d’égalité, vision qui revient à rétrécir son champ d’application en en retirant la question des sexes, il faut en faire une application stricte (tout le principe, rien que le principe, ce qui empêche d’en retrancher l’égalité entre les hommes et les femmes), voire extensive (tout le principe, et plus que le principe, puisqu’on peut éventuellement vouloir en forcer la mise en œuvre par des mesures telles que les quotas et autre discrimination positive).
En outre, et ceci doit permettre d’assurer un réel engagement de la gauche pour l’égalité entre femmes et hommes, il faut reconnaître qu’il n’est plus tenable de dire que l’accomplissement de cette égalité est subordonné à la réalisation de l’égalité sociale. Nous avons la preuve de cette impossibilité de tenir un tel discours, nous qui sortons à peine d’une période tout à fait exceptionnelle qui a vu, pendant les quelques décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, la coïncidence — probablement inédite — d’une très forte égalité entre les classes sociales et de la totale égalité en droit entre les femmes et les hommes. Dans Le Capital au XXIe siècle, Piketty insiste sur le rôle majeur, pour l’essor de l’égalité sociale, de la chute de la valeur du capital au cours du XXe siècle : capital et héritage ont été altérés par les deux guerres mondiales, la Révolution russe, la crise de 1929, la décolonisation et, élément encore plus dévastateur pour le capital et l’héritage, par des politiques fiscales résolues visant à réparer les dégâts résultant des conflits et des crises. Piketty montre que les flux successoraux se sont amenuisés au cours du siècle et que les revenus du travail ont acquis une part de plus en plus importante dans les revenus globaux de la plupart des générations du XXe siècle. Ces phénomènes ont — jusqu’au renversement du début des années 1980, où les politiques fiscales néolibérales ont initié une revalorisation du capital — favorisé l’ascension sociale par le travail, la détention d’un capital d’origine familiale étant devenue moins décisive que par le passé.
On peut imaginer qu’une situation étonnante éclose : la survie de l’égalité des sexes dans une époque où l’égalité sociale aura disparu.
Je remarque alors que si ce siècle-là a été celui des générations les plus égalitaires — de l’histoire connue — en matière d’héritage, ce sont précisément les femmes de ces générations qui ont conquis pour la première fois — dans l’histoire connue — les mêmes droits que les hommes (passer le bac, voter, administrer librement ses biens, être titulaire de l’autorité parentale…), et même plus, qui ont obtenu la légalisation de la contraception et celle de l’avortement. Je pose donc l’hypothèse que le fléchissement des inégalités entre les sexes est venu de la chute de la valeur du capital, de la fin — ou, plus précisément, de ce que l’on croyait être la fin — de l’héritage. L’affaiblissement du poids de l’héritage dans notre économie trouvait son prolongement dans l’affaiblissement de son importance dans nos mœurs. Engels et Beauvoir avaient insisté sur le fait que les sociétés organisaient l’inégalité des sexes en fonction du désir plus ou moins étendu des hommes de capter le capital au détriment des femmes. En s’aidant de ces réflexions, on peut supposer que le recul du poids du capital comme source de revenu, au cours du XXe siècle, a rendu moins prégnantes les convoitises dont le capital fait généralement l’objet. On pourrait donc dire que c’est ce désintérêt relatif des hommes pour le patrimoine des familles qui a permis de mettre un terme à la soumission dans laquelle les femmes étaient tenues et contre laquelle nombre d’entre elles luttaient. Ainsi peut s’expliquer que divers instruments juridiques et diverses pratiques sociales, devenus obsolètes en raison de la perte d’importance du capital par rapport au travail, ont disparu ou ont reculé : le régime dotal et la pratique des mariages arrangés n’en sont pas les moindres exemples.
Ce ne sont donc pas les progrès de l’égalité sociale qui ont été la cause de la conquête de l’égalité juridique entre les femmes et les hommes au XXe siècle : il s’agit de deux égalités autonomes aux émergences parallèles, dont la réalisation, certes imparfaite, trouve sa même origine dans l’affaiblissement du capital. L’accomplissement de l’une n’est pas subordonné à la réalisation de l’autre, et c’est leur source commune qui doit attirer l’œil : une volonté politique forte, traduite dans des lois fiscales qui ont porté des coups inédits au capital et à l’héritage. Certes, cette politique n’avait pas pour objectif l’égalité des sexes — et je n’ai pas l’intention de plaider ici pour la poursuite de l’égalité des sexes par le seul moyen du Code des impôts —, mais cette politique nous donne un enseignement utile, celui que l’inégalité n’est pas une donnée immanente, qu’elle peut au contraire être réduite et donc — pourquoi pas ? — annihilée, un jour, par des actes incarnant une volonté politique déterminée. Pour l’instant, malgré l’égalité des droits, dans le domaine économique l’inégalité entre femmes et hommes s’est réfugiée dans les rapports de travail. Jadis réservé aux femmes de milieux populaires, le travail a ensuite ouvert ses portes aux femmes des milieux bourgeois, classes frappées par les altérations du capital et des revenus qui en provenaient : on avait besoin des revenus du travail des femmes, notamment pour répondre à la disparition des dots. Ici, l’inégalité des sexes n’est pas formalisée par le droit du travail. Sa manifestation criante malgré l’absence de discrimination juridique montre, elle aussi, que l’égalité sociale ne saurait être cause de l’égalité des sexes, puisqu’au sein d’une classe sociale donnée, la première inégalité est celle qui existe entre les sexes.
Deux choses doivent préoccuper la gauche désormais. Elle doit s’interroger tout d’abord sur les effets qu’aura, sur l’égalité des sexes, le retour du capital. Il serait incompréhensible qu’une partie d’elle se désintéresse d’une question qui risque d’avoir des effets dévastateurs pour la moitié de la population. Piketty montre que la valeur, et donc la vigueur, que le capital et l’héritage ont repris à partir de la fin du XXe siècle ont fait reculer l’égalité sociale. À nous de nous demander ce qu’il en sera du sort de l’égalité entre les femmes et les hommes. Alors que le rapport proportionnel de l’héritage et du travail dans les sources de revenus s’inverse à nouveau et est en passe de reprendre la forme si favorable aux héritiers qu’il avait jusqu’à la Première Guerre mondiale, l’intérêt masculin pour la possession du capital va-t-il se ranimer au point de justifier une attaque contre les droits conquis par les femmes ? Cette attaque viserait à faciliter l’accaparement des biens par les hommes. On peut aussi imaginer, dans un sens diamétralement opposé, qu’une situation étonnante éclose : la survie de l’égalité des sexes dans une époque où l’égalité sociale aura disparu. Ce serait inédit, mais la parfaite victoire du féminisme, en ce qui concerne l’acquisition des droits, conquise au XXe siècle, laisse cette porte ouverte. Je précise que parler de féminisme victorieux ne signifie pas prétendre que tous les problèmes sont résolus et que femmes et hommes vivent en harmonie dans une parfaite égalité ; ce n’est pas adopter le point de vue des conservateurs faussement ralliés au féminisme qui louent d’autant plus l’égalité des sexes — la qualifiant d’accomplie dans les faits — qu’ils souhaitent qu’elle n’aille pas plus loin dans sa réalisation concrète. Il s’agit pour ces prétendus ralliés de torpiller la seule révolution qui a réussi et qui tient encore les positions qu’elle a conquises. La réaction à laquelle fait face le féminisme doit être combattue avec cœur en songeant à la victoire déjà obtenue, victoire que les éventuels succès que remporterait l’ennemi ne pourront effacer : le fait historique que l’imagination féministe s’est, pour la première fois, concrétisée dans un modèle viable. Car c’est aussi cela qui gêne dans la victoire du féminisme : ce dernier n’est pas limité à l’acquisition des droits, il est un lieu de pensée, d’éclosion d’idées nouvelles, de revigoration de principes — telle l’égalité — auxquels il ouvre un nouveau terrain de mise en œuvre. Cet événement historique a eu lieu, tout le monde l’a vu et a vu que ce qui était inimaginable s’est produit. On peut donc légitimement se poser la question d’une éventuelle résilience de l’égalité des sexes qui demeurerait dans des mondes d’où l’égalité sociale aurait disparu. C’est l’égalité des sexes qui deviendrait première. La nouvelle situation installée par le regain du capital et de l’héritage nécessitera un renouvellement des stratégies de subversion féministes. Ces stratégies viseront à maintenir l’égalité des sexes, notamment par la préservation de l’accès des femmes aux études et à toutes les positions de travail. Cette action féministe aura forcément un poids politique et aura une répercussion au-delà de la question de l’égalité des sexes ; elle aura peut-être même une influence sur l’histoire du capital, capital qui ne tomberait pas entre les mains des seuls hommes, alors que traditionnellement, c’est l’histoire du capital qui avait des répercussions sur le rapport des sexes. C’est ici reconnaître que le pouvoir de subversion du féminisme rayonne au-delà de la question des femmes : le féminisme est plus que le féminisme, et c’est là aussi sa victoire.
La gauche doit tout autant s’interroger sur les instruments destinés à penser le féminisme et à agir en faveur de l’égalité des sexes. Là niche une autre possibilité de fracture qui s’ajoute à celle entre la gauche qui poursuit l’égalité des sexes et celle qui n’y concourt pas. Cette égalité est fragile, non seulement à cause du caractère incessant des attaques dirigées contre les droits des femmes, mais aussi du fait des risques que lui font courir certaines ripostes théoriques adressées à la discrimination fondée sur le sexe. Autour de ces réponses, pourtant formulées pour lutter contre la discrimination, se focalisent de véritables luttes intellectuelles parmi les partisans de l’émancipation. Ces controverses ne sont pas sans répercussions politiques et pratiques. Une fracture parmi les féministes s’est fait jour depuis que l’on accuse le féminisme européen d’être un féminisme « blanc » et d’ignorer la spécificité du cas des femmes noires ou, par extension, de toutes les femmes racisées. L’intersectionnalité, elle, prend soin de ne pas détacher race, classe et sexe, mais commet la lourde maladresse de ramener l’égalité des sexes à des questions sociales, comme si tout était sur le même plan : disparaît alors le fait qu’avant d’être discriminées socialement ou racialement, les femmes sont d’abord victimes d’inégalité dans leur rapport avec les hommes de leur milieu. Le risque est de ramener la question de l’égalité des sexes à une question sociale et de faire perdre de vue le caractère spécifique de la domination des hommes sur les femmes, en somme d’affaiblir le féminisme de l’intérieur. Beauvoir avait bien montré, quant à elle, la différence qui existe entre la situation des femmes et celle des prolétaires ou des noirs d’Amérique : la soumission des femmes par les hommes « n’est pas arrivée », écrit-elle dans Le Deuxième Sexe, elle n’est pas le résultat d’un processus historique (comme l’est au contraire l’inégalité entre classes), ou d’un événement (comme le fut la soumission des Africains aux Européens) : elle a toujours été là, ce qui n’en fait pour autant pas un fait de nature puisqu’elle est une pratique humaine et qu’elle peut donc être changée par l’action politique. La distinction faite par Beauvoir est fondamentale et a été, bien des années plus tard, traduite par Julia Kristeva à l’aide d’une image frappante : la révolution féministe est une révolution anthropologique et non pas une révolution sociale.
L’utilisation du concept de genre peut aussi se retourner contre le combat pour l’égalité des sexes.
On rencontre ces mêmes questions à propos du concept de genre. En France, le genre a eu du mal à s’implanter, mais désormais il domine débats et études féministes. Peu de féministes de notre pays en discutent la pertinence. La controverse au sein de la gauche sur les liens entre genre et féminisme fait défaut en France et ce, malgré les tentatives d’instaurer la discussion dont font montre des philosophes comme Geneviève Fraisse ou Michel Kail lorsqu’ils indiquent, sans le rejeter, les limites du concept. Il n’y a pas de dialogue, faute de réponse aux textes de ces auteurs. La querelle est plus intense dans les pays anglo-saxons, et finira sans doute par être entendue en France. La fracture est là-bas une guerre ouverte. Judith Butler reproche à Juliet Mitchell d’être hétérocentrée, parce que cette dernière fonde son féminisme sur la reconnaissance préalable qu’il existe deux sexes. Mitchell rejette l’accusation de Butler en rappelant qu’elle estime nécessaire de dire qu’il existe des hommes et des femmes — peu important ce que recouvrent ces termes — pour la simple raison que la discrimination envers les femmes se fondent sur la différence des sexes telle qu’elle est constatée par tous de façon empirique. Il y a des femmes et des hommes ; les premières subissent la domination des seconds. Le débat houleux n’est pas sans conséquence politique : selon Juliet Mitchell la lutte pour l’égalité des sexes risque d’être oubliée en raison du reproche d’hétéro-normativité que lui adresse Judith Butler [2]. Mitchell n’est pour autant pas opposée au concept de genre dans la mesure où il dévoile la construction des sexes et parce qu’il refuse de réduire le masculin et le féminin chacun à un sexe en particulier. Catharine McKinnon et Martha Nussbaum sont plus catégoriques que Mitchell et estiment que le genre, tel que le présente Butler, efface l’existence des deux sexes au profit de questions identitaires, et fait ainsi le jeu des dominants par l’occultation de la nécessaire lutte contre la domination des hommes sur les femmes. Il s’agit, pour les critiques français ou anglo-saxons du genre tel que le pense Butler, de déjouer une approche de ce concept qui rend illisible l’oppression et l’occulte, car, Kail [3] le montre bien, elle enferme dans l’identité au détriment de la singularité.
Les fractures de la gauche dans le domaine du féminisme ne séparent donc pas seulement les partisans de l’égalité des sexes de ceux qui, soit s’en désintéressent, soit n’y sont pas favorables. Elles divisent aussi ceux qui pensent que l’égalité des sexes est subordonnée à la réalisation de l’égalité sociale et ceux qui rejettent cette idée de subordination. Les oppositions se poursuivent et se développent au plan théorique, avec des conséquences politiques, entre partisans d’une acception extensive du concept de genre et ceux pour qui l’utilisation de ce concept peut aussi se retourner contre le combat pour l’égalité des sexes.
En somme, reconnaître l’impératif de l’égalité des sexes, c’est aussi reconnaître que le féminisme n’est pas une question sociétale et ne porte pas simplement un enjeu social, mais que son enjeu est politique. La lutte actuelle des femmes de Tunisie pour l’égalité successorale en est la preuve, elle qui rayonne au-delà des questions de patrimoine et d’égalité des sexes sur toute la société tunisienne, montrant avec force combien le féminisme est plus que le féminisme.
Notes
[1] Pour plus de détails sur cet oubli des rapports patrimoniaux de sexes dans Le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty, cf. Pierre Bras, « Le capital féministe au XXIe siècle : primauté de l’égalité des sexes », L’Homme et la Société, no 198, 2015, p. 13-27.
[2] Juliet Mitchell, « Débattre de la différence des sexes, de la politique et de l’inconscient », L’Homme et la Société, no 203-204, 2017/1-2, p. 39-64.
[3] Michel Kail, « Juliet Mitchell répond à Judith Butler. Nietszchéisme, anti-naturalisme, matérialisme », L’Homme et la Société, no 203-204, 2017/1-2, p. 71-84.