les sensualistes ascètes
par John Ashbery
Tous … Tous ces nombres facilement … Pourquoi …Pieds pas lavés et puis … fièvre typhoïde …Les égouts principaux se sont multipliés, puis par-dessus la tête de l’océanEst une source dangereuse facilement tarie.Les roseaux vinrent vers elle, étendue sans vieÀ mi-chemin de la côte. Puis ils arrivèrent et …
Nuages calmes passant au-dessus. Les roseaux, pas la lutte.C’en était des pensées de bonheurDans les sombres pâturagesSe souvenant de l’autre fois.Le vieil homme ignoré.
Ces temps-là, par l’eau, les membresVotant, fière tache flottant à la dériveSur l’air vitreux.Tu vois, tu dois reconnaître.Pour un grand bal caritatif. Les feuilles d’automne
Parmi des lunes de plomb, et perruque —Des conjectures ne-devant-jamais-être-oubliéesConcernant l’originalitéLes grottes et arches dynamiques et le vert utiliséIncrustaient le tuyau.Le miroir, le cri de l’enfantEst perplexe, réussissant à finir la phrase.
Les ciseaux, cette saison, vieux journal.Le costume marron. Chassé sans succès,Pour être démoli plus tardDit le cheval.Tu appelas à mi-chemin entre les mâchoires,Grève méditerranéenne des busAux quatre coins du mondeElle était là, debout, et elle puait. Le charriot déversaDes cendres sur toutes les parties du siècle ;Certains d’entre nous étions en train de travailler — le chat.T’es rasoir … sur le perronBravo aux travailleurs. Devant l’univers.
Seul le bord fin d’un sou protégeait l’émission d’une obscurité parfaite et vide des vérandas royales argent d’usine à graver les crosses de nacre des revolvers flingue violé au dernier taquin à côté de la porte cinquième lingue. Ton Balzac ouvre le pied écornifleur tube de lampe flingue de contrebande. Flingue fini, guerre bannie, chancelante lampe flingue. Hic la vis parfaite glousse lente à se faire raphia de ciel. La personne ou les personnes agressées. Tout cela mena directement à :
Premier enterrement
Le ciel espère que le bâtard vanilleL’essieu bousillé par une cinquième baisse débile.La raison éjectée. Impossibilité de leurs sentiers de papier pourpre.Tenir col, faufilé.
Deuxième enterrement
Des rigueurs de confiserie renversèrent le trainDe Boston à Newport.Je lisais Vogue dans le wagon — soudainCrème ou dentelle — en fabrication cette année comme sur métier à tisser.Le site où l’on tisseChassa l’orage, fêla le tennis sous les avant-toits. Parti au travail.
Troisième enterrement
À peine croyait-on yeux de Nouvelle AngleterreSelon de premières sources, harnaché en usineAvant les vacances.Après les vacancesLe bocal se remplit rapidement…
Quatrième enterrement
C’est ainsi que nous sabotâmes la voitureQue les gardes forestiers adoraient. Ne pas protégerEst tout donner, nous dîmes-nousDans la nuit des topiques.Les mauvaises herbes, minables, et pourtant, mât de hune,Le spectacle vaut des couteaux.
Nous ne vous appellerons pasÀ ce sujet. Panorama. Au-dessus du garage à gluLe ciel était caramel bleu.Le ciel était blanc farine — le cielComme un tablier de boulanger. Ou la margarineD’un jour d’avril. Un cochon. La mer. Ancienne fumée.
Cinquième enterrement
Après le nouvel anLa marée changea.Des épines vertes affluèrent des côtes et marais de la Nouvelle Angleterre,Toutes sortes de chosesPour vous faire penser. Ô cœurTu as besoin de ces choses, feuilles et herbes nubiles,J’imagine, toujours présentes.Elles changèrent le tempsEt nous étions censés rentrer une heure plus tôt.
Sixième enterrement
Les balles colorées étaient comme des lumières distantes sur la plaque de l’horizon.Il n’y avait de la place que pour une seule balle.
Septième enterrement
La grive de ceux qui attendent le moisDu retour décapité, et vue ingrate.À travers le volantForêts marron ou herbesEt robe côtelée marron, violenteAu soleil. Les oiseauxEt tous tes actes. Lest oiseux.
Huitième enterrement
Un verre d’eau au retourJusqu’à l’endroit où nous étions sortis de ce trouEn pleurs, l’eau couranteAnnonça nos fiançailles.Le chien nous passa dessusLa balle de toute sa force.Nous pourrions nous échapper, en plein jourLa grange de sa perte personnelle.
Neuvième enterrement
Il y eut une lente réintégration de saPosition originale, le maelstrom.On apporta des lumières. Les lits, condamnés.Les tulipes devinrent plus rouges. Son sourire balayaLe bureau. Les personnes aboliesGrandirent pour tenir dans la cuve que son péché creusait.-- les vice-jumeaux.
Dixième enterrement
Une passion pour de vrai les margueritesLe blanc embouti de la tête d’argent.Parmi les étoiles il est tempsDescendant lentement à l’endroit oùOn te demanda de ne pas participer, oùDes sentiers de boue durcie réitèrentLa capitale Brougham.
Onzième enterrement
Pierres. Loggia.
Les moins abasourdis furent les vétérans les plus mouillés qui étaient venus prier et pratiquer, sans qu’ils sachent alors que la partie sud de la basilique était submergée — toi à qui j’écris, peux-tu les croire en cet instant loin de rameaux idéaux ? Que les adieux étaient faits ? C’est pourquoi les décors funéraires — pain d’épice noir pour le voyage, j’imagine voudront autre chose que les nausées d’une mer claire dans le cadre de la fenêtre — à manger, je veux dire, tout comme notre esprit ramasse les vases, déposer de l’argile bien cuite sur de la boue séchée ou de la pierre — la loggia sur l’image. Tu vois bien, les choses perverties que tu voulais voir disparaître dans un groupe de lumières colorées quelle veine pour toi. Par ailleurs, il arrive que la question revienne — faut demander — le chef chauve souriant vers ta sombre fenêtre sous le soleil de rien — simplement parce que tu demandes correctement qu’un jour et maintenant rien de plus, la politesse et le grand large.
Post-scriptum
Traduit de l’anglais par Olivier Brossard.
Ce poème est extrait du livre The Tennis Court Oath publié en 1962, à paraître aux éditions José Corti en 2015 sous le titre Le Serment du Jeu de Paume. L’œuvre de John Ashbery est considérable, vingt livres de poésie, des pièces de théâtre, des textes critiques et de nombreuses traductions. Elle a été couronnée par les prix littéraires les plus prestigieux : Pulitzer Prize, National Book Award, entre autres.